CHAPTER TEN | JEANNE & SAM

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Quand la goutte est de trop, notre corps en prend les conséquences.









Sam.



Nous sommes en cours de mathématiques, j'ai bien ri au début du cours.

La tête de Jeanne quand elle a vu que j'étais en mathématiques avec elle était incroyable. À mourir de rire.
Son visage s'est décomposé quand elle m'a vu.

Je détourne mon regard de la fenêtre pour regarder Jeanne, le cours ne m'intéresse pas tellement c'est ennuyant. Jeanne est endormie sur sa table, elle à l'air si paisible. Je regarde notre professeur qui parle en chinois, trop de hiéroglyphes pour moi.

Ma tête se tourne de nouveau vers Jeanne, elle dort toujours. Je sais que si elle n'écrit pas le cours elle va s'en vouloir. Je décide donc de prendre un stylo et de commencer à écrire le cours même si je n'en avais rien à faire.

Je lui poserai la feuille à la fin du cours.

La sonnerie retentit trente minutes plus tard, je me dépêche à arracher les feuilles de cours de mon cahier pour les déposer sur sa table.
Je pars en vitesse de la classe car tout simplement j'en ai marre de cette classe de pacotille. Je me demande vraiment pourquoi j'ai gardé les mathématiques.

En réalité, je sais pourquoi je les ai gardés, car Jeanne est là.

Il faut que je lui parle. À chaque fois que je suis sur le point de le faire, mes cordes vocales ne font sortir aucun son de ma bouche bien que j'essaye du mieux que je peux mais rien ne sort de ma bouche. Le seul bruit et la seule envie que je ressens est mon ventre qui se retourne dans mon estomac et l'envie soudaine de vomir.

Vous savez le moment où votre cœur bat tellement fort que vous avez l'impression de mourir et de tomber. J'ai cette impression avec Jeanne.

Sans m'en rendre compte, tellement perdu dans mes pensées qui ne s'estompe jamais, je suis arrivé à mon cours de basket.
















-N'oubliez pas que demain a lieu le départ du voyage avec les terminales spécialités SVT.

J'avais oublié ce voyage...

Après ça me donnera l'opportunité de m'expliquer avec elle... Qui sait peut-être que j'y arriverai.






Jeanne.

Il est actuellement cinq heures du matin, je dois être parti de chez moi dans approximativement un quart d'heure. Ma valise n'est même pas finie, et puis j'éprouve aucune envie de partir à ce voyage.

Mes parents m'y ont obligé car pour eux, la randonnée me ferait perdre le gras que j'ai en trop. Je suis vraiment aussi grosse que ça... ?

Je suis devant mon miroir, en brassière, mes mains froides et moites se posent sur mon ventre et le malaxent. À chaque fois que mon ventre se fait toucher sur celui-ci des larmes menacent de couler, ma gorge est serrée. L'air commence à manquer, mon corps est laid. Je suis laide tout court.

Tu dois changer ça Jeanne, tu dois arrêter de manger...

Mais arrêter de manger, ça va m'aider à sortir de cette phase... ? Si ça en est une.

 Mais peut-être que si mon ventre est plus plat, mes parents seront plus gentils avec moi ? Mon père arrêtera peut-être de me frapper... Par ailleurs hier était horrible.

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