12.2 - Lune de sang

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 J'eus alors le courage d'explorer son corps à mon tour. Ses épaules larges, sa peau caramélisée douce et au parfum de la sucrerie qu'il serait pour moi ce soir. J'aimais le regard qu'il portait sur moi, les attentions qu'il promulguait à mon être et l'amour que j'entendais dans toutes ses phrases.

Bien sûr, mes caresses s'arrêtèrent à son buste. Dû à mon inexpérience, je me trouvais un peu gauche dans mes gestes. J'aurais voulu être plus courageux, plus entreprenant, mais je me noyais dans une gêne latente qui me statufiait.

— Est-ce que je peux te toucher ? me demanda-t-il en posant sa main à l'intérieur de ma cuisse.

Je hochai la tête, incapable de verbaliser ma phrase, et quand ses doigts passèrent sous le tissu vaporeux pour frôler mon sexe, je déglutis bruyamment. Il s'évertua ensuite à me caresser avec douceur sans jamais me quitter des yeux.

J'étais mort de honte et gonflé de désir, ces deux sentiments s'entremêlaient entre eux, rendant mes joues rouges et mes jambes tremblantes. Être touché par une autre personne était incroyable. Sa main, plus rugueuse et aguerrie que la mienne me donnât à voir une toute nouvelle facette du plaisir.

— L'expression sur ton visage est le plus beau des cadeaux, dit-il plus pour lui que pour moi en se redressant.

Je plaçai mon index replié dans ma bouche afin d'avoir quelque chose à mordre, pour ne pas trop réagir, mais il le saisit et entrelaça nos doigts.

— Non, laisse-moi tout entendre, réclama-t-il. S'il te plaît. Détends-toi, tu n'as rien à craindre avec moi.

— D'accord, soufflai-je alors que ses gestes se faisaient plus rapides.

Lorsqu'il accentua ses mouvements sur la pointe de mon sexe, mes hanches se soulevèrent par à-coups et de véritables gémissements de plaisir m'échappèrent. Le sourire du démon grandit, dévoilant ses crocs fins.

Je ne savais que faire du reste de mon corps. Mes jambes entouraient son bassin, mais mes mains étaient recroquevillées sur mon buste depuis qu'il avait relâché mes doigts. Lorsqu'il les remarqua, il en mena une jusque sur son entre-jambes, puis releva un regard amusé vers moi.

— Tu veux me toucher aussi ?

De nouveau, je répondis par la positive sans prononcer un mot. Il parut satisfait, souriant de plus belle et retroussa la fine bande de tissu qui dissimulait mon sexe. Il me surplomba encore et je le vis se débarrasser de sa ceinture et ouvrir son sarouel. Il en extirpa son membre qu'il juxtaposa au mien. Il mena ensuite mes doigts à rejoindre les siens déjà occupés à nous câliner.

Lorsque j'osai le frôler du bout des doigts, il déposa un baiser appuyé sur ma joue. Gargarisé par sa réaction, je me hasardai à l'explorer plus. Je le caressais de la pulpe de mes doigts, flattant sa peau avec douceur et appréhension. Son souffle dans mon cou me faisait frissonner et je ne tins pas longtemps avant de l'embrasser de nouveau.

— Tu aimes les baisers ? se renseigna-t-il en cajolant mes lèvres du bout des siennes.

— Oui, susurrai-je presque dans sa bouche.

— Dans ce cas, je t'en couvrirai jusqu'à ce que tu suffoques.

Cette promesse, accumulée au délice que je ressentais, me mena jusqu'à l'extase. Mon plaisir se répandit sur mon ventre et je gémis, la respiration malmenée.

— Je suis désolé ! m'excusai-je en hâte, ce qui l'étonna.

— Pourquoi tu t'excuses ? Ce n'est pas grave, j'adore ça, moi, que de simples mots puissent te faire jouir.

Embarrassé, je dissimulai mon visage et remontais mes jambes contre mon buste. Il saisit mes genoux en riant et les replaça de chaque côté de son bassin en se rasseyant sur le lit.

Mirage [MxM] [Terminé]Donde viven las historias. Descúbrelo ahora