chapitre 15

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Stenson

Il est 21 heures et je suis assis dans ma chambre dans le noir. Les néons du couloir sont cassées et elles ne font que clignoter, tel un film d'horreur. Personnellement, j'aime beaucoup.

Je ne sais pas ce qu'il se passe ce soir, mais beaucoup des types de mon étage semblent exciter. Ils crient, ils chantent et ils parlent fort.

- Eh, Stenson, on la revoit quand ta petite chaudasse au cul bien appétissant ?? lance un type.

Je me lève doucement, prends le badge et sors de ma cellule. Je m'approche de la sienne et l'observe à travers la fenêtre de sa porte.

- Parle encore une fois d'elle, et je t'assure que je te tue.

- Il dit vrai ! lance un type au loin. J'ai déjà entendu dire par des infirmières qu'il était condamné car jugé responsable de la mort de plus de 150 personnes pour non-assistance à personne en danger !

Ces pétasses d'infirmières qui parlent trop, j'aurais une bonne discussion avec elles. Remarque, elles ne sont absolument pas de confiance. J'ai pris le badge de l'une d'entre elles pendant que je la baisais.

- J'ai pas peur de toi Sten, lance le type qui a insulté mon Rêve.

Il est bien courageux, pour un type qui fait une tête de moins que moi.

- C'est normal, il y a une porte qui nous sépare. En revanche là...

Je passe le badge sur la porte de sa chambre et elle s'ouvre.

- Il n'y a plus rien, je remarque.

Il recule jusqu'au fond de sa cellule. Je ne suis pas idiot, je ne vais pas lui faire trop de mal sinon les infirmières le remarqueront et j'aurais sûrement des problèmes.

Alors, je m'approche de lui, et l'attrape par le cou avec le bras. Et là, je commence à serrer. Oh je ne vais pas le tuer. Je vais juste venger celle dont il s'est moqué.

Il se débat mais ça ne me fait pas grand chose. Il est faible, bien plus faible qu'Olivia. J'ai vu son dossier, elle est forte.

Plus le temps passe, moins il se débat, et il finit enfin par tomber dans les pommes. Alors, je le traîne jusqu'au couloir, et prends son drap. J'enroule une extrémité autour de son cou, puis enroule l'autre extrémité autour d'une des lampes cassées. Je le porte pour ne pas qu'il soit pendu tout de suite et enfin, quand tout est bien attaché, je le lâche.

Son corps inerte pend dans le vide tandis que son cerveau est progressivement en train de se vider de son oxygène et de tout ce qu'il lui faut pour vivre.

Les gars qui voient ce qu'il se passe autour de moi crient de joie, ce sont tous des gros malades.

Moi, je me délecte de ce spectacle. Je sens même une certaine tension monter au niveau de mon entrejambe en regardant la vie le quitter.

Il ne se réveillera jamais. Ça fera un enfoiré de moins sur cette Terre.

Maintenant, il est temps d'aller rendre visite à mon Rêve.

Je me dirige vers les escaliers et pousse la porte. Et à ce moment-là, je tombe sur elle dans les escaliers. Il n'y a que nous.

- Tiens tiens, il semble que nous avons tous les deux eu la même idée.

Elle hoche la tête.

- Tu es très mystérieux, remarque-t-elle.

- D'une bonne ou d'une mauvaise manière ? je demande en inclinant la tête sur le côté.

Elle m'observe en réfléchissant. Les néons commencent à s'éteindre et elle fronce les sourcils.

- Notre étage rencontre une panne d'électricité, je l'informe donc.

- Pourquoi tu es enfermé ici ? demande-t-elle en ignorant ce que je viens de dire.

Tiens tiens, voilà que nous passons aux choses sérieuses...

Third FloorDonde viven las historias. Descúbrelo ahora