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H O L L Y


Je manque de peu de sursauté quand Charles entre dans mon bureau sans même frapper, puis se laisse tomber de façon nonchalante sur l'un des fauteuils en cuir en face de moi.

- Tu voulais me voir ?

Il est vrai que j'ai demandé à Carlos de lui dire de monter, après avoir eu un entretien avec ce dernier, mais je ne pensais pas que Charles se ramènerait dans les dix minutes qui ont suivi. Il n'a rien d'autre à faire ?

- Je t'en prie, assieds-toi. Ça sort de ma bouche de façon ironique, il me blase déjà. Je voulais te parler d'Arthur.

- Mon Arthur ?

Je crois que depuis qu'il était entré dans la pièce il n'avait pas encore posé ses yeux sur moi, on dirait que parler de son petit frère attire son attention.

- Oui, Arthur ton petit frère. Tu en connais beaucoup ?

- Qu'est-ce que tu lui veux ?

Il est clairement sur la défensive, j'espère juste que le reste de la conversation va le détendre un peu. Je ne l'ai pas fait venir pour envenimer les choses entre nous, cette conversation n'est que professionnelle.

- J'aimerais le faire intégrer Ferrari.

- Attends, tu parles de recruter Arthur ?

- Oui en f2, évidemment.

Vu sa tête il ne s'attendait sûrement pas à ça, encore moins que ce soit moi qui évoque le sujet avec lui. Il pensait sûrement que Fred ou quelqu'un de son statut en parle directement avec Arthur.

- Pourquoi tu t'intéresses à lui soudainement ?

Sinon tu dis merci Holly, sympa d'avoir pensé à mon petit frère qui travaille dur depuis très longtemps maintenant, merci de lui offrir ce tremplin.

- On est en train de parler des futurs recrutements, je fais mine d'ouvrir un dossier, Fred a lancé son nom sur la table. L'année dernière, Arthur n'a pas arrêter
de me dire ses résultats, de combien il rêvait d'intégrer Ferrari sans savoir que..

Je laisse sous-entendre qu'Arthur n'imaginait pas un seul instant que j'aurais un jour des ficelles à tirer chez Ferrari, ni que tous ses efforts moi je les ai remarqué, depuis très longtemps. Charles et lui ont le même esprit de compétitions.

La réaction de Charles n'est pas celle que j'attendais puisqu'il se met à rire jaune tout en se levant brusquement du fauteuil qui manque de tomber derrière lui vu la vitesse de son geste.

- Je rêve.. il secoue sa tête de gauche à droite avant de reprendre. Je rêve ou tu viens d'insinuer que tu avais gardé contact avec mon frère après notre rupture ?

Ah, c'est donc ça le problème. Je grimace en fronçant mon nez. C'est vrai que c'est un petit détail que j'avais oublié, je n'aurais peut-être dû ne rien dire, autant pour moi que pour Arthur. Je vais prendre cher et lui aussi, j'imagine.

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