Golden | Charles Leclerc

01:20 Semaine 37

H O L L Y

Il est 21h30 quand je sors de mon cours de danse. Je suis toute seule en ce soir de novembre, Monica ne se sentait pas très en forme alors elle a préféré passer la soirée à l'appartement de Max.

Ces derniers temps elle est souvent là-bas et je sais que lorsqu'elle se trouve dans notre appartement, elle pense à être avec lui.

Je ne dirais pas que ça me fait de la peine, parce que d'un côté ça veut dire que leur couple fonctionne à merveille.

Et Monica restera ma meilleure amie, même si on ne pouvait plus se parler pendant des mois, je sais qu'à la seconde où j'entendrais sa voix, nos cœurs se retrouveraient. C'est comme ça qu'on sait qu'on est meilleures amies.

Ce qui me dérange le plus c'est de me retrouver seule le soir en rentrant du travail, je n'ai jamais aimé la solitude. Je n'ai même jamais vécue toute seule.

Je suis sortie de mes pensées par une main qui saisit le haut de mon bras, je me retourne à une vitesse prête à frapper en plein visage mon agresseur.

Sauf que ce visage caché par une capuche, je sais mettre un prénom dessus.

- Charles ?

Je retire un de mes écouteurs de ma main libre, l'autre est prisonnière de la main de l'homme qui a déjoué mon attaque.   

- Qu'est-ce que tu fais là ?

Nos rires se mélangent quand on se rend compte que l'on a posé la même question exactement en même temps.

Charles, caché sous sa casquette doublée d'une capuche lâche enfin ma main ce qui me permet de retirer mon deuxième écouteur où une musique de Selena Gomez passait.

- Je sors de mon cours de danse et toi ?

Mon pouce montre par-dessus mon épaule, comme-ci Charles pouvait voir le bâtiment d'où je suis sortie alors que ça fait déjà 10 minutes environ que je marche.

- Je suis passé voir mon oncle à quelques rues d'ici. Il pointe mes écouteurs au creux de ma main. Très dangereux ça Lily.

- Je croirais entendre Monica.

Je les enfouis dans la pochette de mon sac sous peine de me faire engueuler encore une fois s'ils restent sous ses yeux.

- J'aurais pu être un agresseur.

- Toutes les filles rêvent de se faire agresser par toi.

- Toi aussi ?

Son visage prend un air amusé pendant qu'il fait le dernier pas qui nous sépare, je donne une légère tape à son épaule en me mettant à rire.

- Tu rêves Leclerc !

- Sérieusement, il prend une distance à nouveau raisonnable, qu'est-ce que tu fais à marcher dehors en plein mois de novembre ?

- Ma voiture est au garage alors après la danse un peu de marche ne va me tuer.

- La marche non, mais le froid oui. Ses lèvre se pincent. C'est quoi le soucis avec ta voiture ?

- Elle a refusé de démarrer ce matin. Je tente de me souvenirs des mots du garagistes. Un truc du genre les bougies ou les injecteurs, quelque chose comme ça..