Golden | Charles Leclerc

01:22

C H A R L E S

Le samedi suivant est arrivé beaucoup trop lentement. J'ai beau avoir checker mes mails tous les jours, je n'ai pas reçu de réponse de Holly.

J'ai un mauvais pressentiment.

Ces derniers mails n'ont vraiment pas été comme d'habitude. Beaucoup moins long, beaucoup moins de joie, ils étaient trop formels.

Comme-ci, son dernier mail avait été le dernier, je n'aime pas ça. Je n'aime pas ressentir ça.

Les doigts appuient sur l'interphone que je commence à connaître maintenant. J'espère avoir une réponse rapide. Il est 19h et je suis complètement gelé avec la neige qui s'est invité à Monaco depuis quelques jours maintenant.

Charlotte est partie pour un dîner entre filles pour l'anniversaire d'une de ses amies, ce qui m'a permis de m'échapper de l'appartement sans trop de questions de sa part.

- Oui ? J'entends de l'interphone.

- Holly ? C'est Charles.

Je ne m'attendais pas à tomber sur elle. J'étais persuadé que je tomberais sur sa meilleure amie, j'étais prêt à me justifier auprès de Monica pour me laisser voir Holly. Je m'étais fait tout un speech dans ma tête en venant ici.

- Charles comme Charles Leclerc ?

- Oui.

Je hoche la tête alors qu'elle ne peut même pas me voir. Je ne sais pas si dans sa voix j'entends de la surprise ou de la colère, ou même les deux.

- Celui qui m'a zappé ?

- Holly..

Mes yeux se baissent sur mes pieds couvert de neige, comment me faire culpabiliser encore plus tiens.

- Je t'ouvre. Au cas où tu aurais oublié ça aussi : dernier étage, la porte blanche.

Des grandes enjambées me permettent de monter les marches deux par deux sur plusieurs étages.

Je ne sais même pas pourquoi je tiens à monter aussi vite, mais dans ma tête j'ai l'impression d'avoir un compte à rebours avant qu'elle ne referme sa porte une bonne fois pour toute.

La porte en bois blanche ouverte, le corps de la brune que je voulais tant voir est appuyé contre la chambranle de la porte.

Je ne l'ai pas revue depuis deux mois environ. C'est long deux mois, je me dis à cet instant.

Elle est sublime, genre, vraiment sublime. Ses cheveux ont poussé et ils ont même l'air plus foncé que dans mes souvenirs, je me demande si elle n'a pas fait une teinture.

- Tu t'es perdu ?

Sa réflexion me sort de mes pensées. 

- La règle numéro 3 dit que l'on doit toujours se dire la vérité.

Ses mots ont franchi mes lèvres d'une façon un peu trop niaiseuse, on dirais un mec qui fait le canard devant sa copine.