12 - la vengeance des poupées

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J'étais assis dans mon fauteuil, dans le calme oppressant de mon salon. La nuit tombait, enveloppant la maison d'une obscurité malsaine. Des ombres dansantes se formaient sur les murs, projets déformés des poupées qui étaient posées sur les étagères. Leur présence semblait être de plus en plus imposante, comme si elles voulaient me happer dans leur monde macabre.

Un vent glacial soufflait à travers les fissures des fenêtres, faisant trembler les rideaux et faisant vaciller la flamme de la bougie. J'étais seul, mais je sentais une présence malveillante, une présence qui me regardait, m'observait dans le noir.

Soudain, un frisson parcourut mon échine lorsque j'entendis un léger chuchotement, à peine audible. Je me levai, sentant une appréhension grandir en moi. Les poupées semblaient prendre vie, leurs yeux de verre luisant dans la pénombre. Leurs sourires figés me glaçaient le sang.

« Nous avons attendu si longtemps... maintenant, c'est notre tour. » susurra une voix aiguë, semblant provenir de l'une des poupées.

Je reculai instinctivement, ma respiration devenant plus rapide. Les poupées commençaient à se déplacer lentement, leurs petites jambes en porcelaine grattant le plancher de bois.

« Que voulez-vous ? » balbutiai-je, cherchant désespérément une réponse à cette terreur grandissante.

Les poupées se rapprochèrent, leurs pas silencieux résonnant dans le silence oppressant de la pièce. Leurs visages inexpressifs ne laissaient transparaître aucune émotion, mais je pouvais sentir leur haine, leur désir de vengeance.

« Tu nous as oubliées... tu nous as abandonnées. » murmura une autre poupée d'une voix lugubre.

Je me remémorai alors le passé, le grenier poussiéreux où ces poupées avaient été reléguées. J'avais cru les avoir oubliées, mais apparemment, elles n'avaient pas oublié.

La terreur me saisit, me paralysant sur place. Les poupées se rapprochaient toujours plus, leurs petites mains articulées s'agitant dans l'air.

« Nous allons te faire payer... comme tu nous as fait souffrir. » chuchota une autre poupée, sa voix empreinte de rancœur.

Je réalisai alors que j'étais piégé dans un cauchemar éveillé. Les poupées, animées par une force maléfique, étaient déterminées à me faire subir leur vengeance. Mon esprit était envahi par la terreur, mais je devais trouver un moyen de m'échapper, de me libérer de leur emprise.

***

La lueur tremblante de la bougie éclairait à peine la pièce, projetant des ombres grotesques sur les murs. Mes mains tremblaient d'effroi, tandis que les poupées s'approchaient de moi avec une détermination sinistre. Leurs pas étaient silencieux, mais leurs yeux de verre semblaient briller d'une lueur démoniaque.

« Vous ne pouvez pas échapper à votre destinée. chuchota une poupée d'une voix rauque, teintée de malveillance. Nous sommes là pour réclamer justice, pour répandre la terreur que vous nous avez infligée. »

Je reculai lentement, cherchant désespérément une échappatoire. Mais les poupées se déplaçaient avec une agilité surnaturelle, barrant chaque chemin de fuite. Leur regard vide était rempli d'une haine profonde, d'une volonté de vengeance implacable.

« Vous ne pourrez jamais nous échapper. répéta une autre poupée d'une voix stridente. Nous sommes vos pires cauchemars devenus réalité. »

Leur rire sardonique résonna dans la pièce, comme un écho démoniaque. Je me sentais pris au piège, pris entre le monde des vivants et celui des poupées maudites. Une aura de terreur emplissait l'air, étouffant mon souffle et glaçant mon âme.

La maison des poupées [recueil de nouvelles]Where stories live. Discover now