La maison des poupées [recueil de nouvelles]

17 - Le labyrinthe de la terreur

Le labyrinthe de la terreur s'étendait devant moi, un dédale sombre et mystérieux qui semblait vivant, comme s'il dévorait les âmes des imprudents qui s'y aventuraient. J'avais entendu parler de ce lieu maudit depuis mon plus jeune âge, une attraction de foire abandonnée où des rumeurs terrifiantes circulaient.

Je m'appelle Matthew, et ma curiosité m'a toujours poussé à explorer les recoins les plus sombres de notre monde. Mais jamais je n'aurais imaginé me retrouver face à un défi aussi effrayant.

Les gens racontaient que le labyrinthe était hanté par d'anciennes poupées, autrefois des jouets innocents qui avaient été ensorcelés par une sorcière maléfique. Ces poupées possédaient désormais une volonté propre et semaient la terreur dans les âmes téméraires qui osaient s'aventurer dans le labyrinthe.

Intrigué par ces histoires, je me suis retrouvé devant les portes grinçantes de l'entrée, sentant un frisson parcourir mon échine. La nuit était sombre et silencieuse, ajoutant une atmosphère macabre à cet endroit déjà effrayant.

Je pénétrai à l'intérieur, mes pas résonnant sur le sol de pierre. Les murs semblaient se refermer sur moi, les ombres dansantes éveillant mes pires cauchemars. Les poupées étaient partout, suspendues aux murs, dissimulées dans les coins obscurs, leurs yeux fixes me scrutant avec malveillance.

« Qui ose pénétrer dans notre domaine ? une voix grinçante résonna dans l'obscurité. Je me retournai brusquement, cherchant la source de cette voix fantomatique.

— C'est moi, Matthew. répondis-je d'une voix tremblante. Je suis venu pour découvrir la vérité sur les poupées maudites du labyrinthe. »

Un rire sinistre éclata dans l'air, se mêlant aux échos des couloirs étroits.

« La vérité, tu veux la vérité ? Tu ne peux pas supporter la vérité ! »

Les poupées commencèrent à s'animer, leurs membres articulés se tordant dans des positions contre nature. Leurs sourires figés se transformèrent en grimaces déformées, dévoilant des dents acérées et des yeux injectés de sang.

Je reculai, terrifié, alors que les poupées se rapprochaient de moi lentement, leurs pas silencieux résonnant comme une marche funèbre.

« Que voulez-vous de moi ? » criai-je, sentant mon courage vaciller.

« Ton âme, Matthew. chuchotèrent-elles d'une voix unie. Nous avons besoin d'une âme innocente pour briser notre malédiction. Et tu es celui que nous attendions. »

Leurs paroles résonnaient dans ma tête telle une sinistre mélodie. Je me sentais pris au piège, encerclé par ces poupées démoniaques, leurs yeux perçants me transperçant de terreur.

« Non ! Je ne vous donnerai pas mon âme ! » hurlai-je, essayant de garder un semblant de courage malgré la peur qui me nouait les entrailles.

Les poupées éclatèrent d'un rire glacial, leurs voix se mêlant dans un écho effrayant.

« Alors tu resteras ici, Matthew, pour toujours. Notre labyrinthe sera ton tombeau. »

Elles avancèrent lentement vers moi, leurs petites mains en porcelaine se tendant pour m'attraper. Je me débattis, cherchant désespérément une issue dans ce labyrinthe tordu de terreur.

Soudain, une voix puissante résonna dans l'obscurité, brisant le silence macabre.

« Arrêtez ! Laissez-le partir ! »

Une poupée plus grande, au visage grimaçant, s'avança avec une aura de supériorité. Elle portait une robe de velours sombre et son sourire malveillant était des plus inquiétants.