Love Again || SOUKOKU

Chapitre deux 🥃

Chuuya

Je me souviens encore de mes années de lycée. C'était tellement ennuyant pour ma part. Trop chargé pour peu au final. Honnêtement, je ne sais pas quoi en penser ni quoi en dire maintenant. C'était... spécial ? Mais dans le mauvais sens plus précisément. Très mauvais.

Pourquoi est-ce que je continue de penser à lui ? Pourquoi, quand on prononce le mot "lycée," mon esprit se dirige immédiatement vers lui ? Je ne comprends pas, c'est censé être du passé. Je suis censé l'avoir oublié depuis très longtemps. Mais pourquoi est-ce que mon cœur s'emballe à chaque fois que quelqu'un mentionne son prénom ?

Cela m'agace de plus en plus. Je ne sais plus quoi en faire, tellement cela submerge ma vie quotidienne, si on peut dire ça comme ça. C'est presque handicapant de penser à tout ce qu'il m'a fait, à tout ce qu'il m'a fait subir pendant tant d'années. Sache que je te haïrai toujours autant, Dazai. Tes actions passées continuent de hanter mes pensées, et même si j'aimerais les oublier, elles restent ancrées en moi, comme des cicatrices indélébiles.

Mes années de lycée, marquées par Dazai Osamu, avaient laissé en moi une cicatrice profonde, une blessure émotionnelle que le temps n'avait pas réussi à guérir. C'était une période où j'étais vulnérable, où je m'étais ouvert à lui, en lui accordant ma confiance d'une manière que je n'avais jamais osé faire avec personne d'autre. Et il avait trahi cette confiance de la manière la plus cruelle.

Sa trahison m'avait déchiré. Les souvenirs de ces années étaient un tourbillon d'émotions contradictoires, allant de la colère brûlante à la tristesse profonde. Il avait joué avec mes sentiments, manipulé mes émotions, me laissant dans un état de confusion et de douleur. Il m'avait fait croire en quelque chose de faux, en un amour qui n'existait que dans ses mensonges.

Chaque fois que son nom était prononcé, c'était comme si une lame froide me transperçait le cœur. Mon esprit était hanté par les souvenirs des moments où il avait joué avec moi, où il s'était moqué de moi. Sa présence me rappelait constamment que j'avais été sa victime, que j'avais été faible, que j'avais été naïf.

Je voulais oublier, je voulais avancer, mais sa mémoire me hantait. Ma haine envers lui était alimentée par ma propre impuissance. Il avait pris une part de moi, et il m'était difficile de la récupérer. C'était une haine sombre et tenace, une haine qui me consumait de l'intérieur, et que je ne pouvais pas évacuer.

Même si je voulais laisser tout cela derrière moi, je ne pouvais pas. Sa trahison et sa cruauté m'avaient marqué à jamais, et ma haine envers lui était devenue une part indissociable de moi-même.

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— Dazai ! Dazai, attends-moi ! criai-je à travers la cour, essayant de l'intercepter malgré la grande distance qui nous séparait.

Il semblait ne pas m'entendre, n'ayant pas fait volte-face une seule fois depuis que j'avais crié son nom plusieurs fois comme un imbécile.

Déçue et découragée, je ralentis progressivement, anticipant la difficulté de le retrouver s'il venait à disparaître, comme il en avait l'habitude. J'étais sur le point de reprendre ma course lorsque quelque chose me fit m'arrêter brusquement.

Rina avait réussi à intercepter Dazai avant moi. Elle était l'ancienne flamme de Dazai, du moins c'est ce qu'il m'avait confié après une dispute dans la salle de détention.

"Ancienne", hein ? Pourquoi lui souriait-il de cette manière ? La jalousie m'envahit, et je finis par accélérer le pas pour les rejoindre, essayant de garder un air neutre en apparence.