Chapitre six 🥃

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Chuuya

Je m'incline en avant devant le boss, retirant mon chapeau que je tiens dans ma main sur le moment. Une fois parti, je le suis du regard avant d'être interrompu par la discussion des gardes à l'entrée. "L'agence est devenue puissante", paraît-il. Pff, que des conneries. C'est juste une vieille merde et ça le restera pour toujours.

On m'appelle en mission alors que j'étais perdu dans mes pensées.

— T'as l'air perdu en ce moment, Nakahara. À quoi tu penses ? me demande le patron des lézards noirs, d'un air moqueur.

Je fronce les sourcils sans même le regarder un seul instant.

— À quoi ça va te servir de le savoir ? répliquai-je d'un ton glacial.

— Hmm, toujours sur la défensive, hein... dit-il d'un air exaspéré en secouant la tête.

Je me détourne du patron des lézards noirs, ignorant son commentaire, et me dirige vers la sortie en ajustant mon chapeau. La mission m'attend, et ce n'est pas le moment de m'éterniser dans des discussions futiles.

Sur le chemin, je ne peux m'empêcher de repenser à ces retrouvailles imminentes avec Dazai. Ça me perturbe plus que je ne l'admettrais jamais. C'est agaçant de ressentir cette tension, surtout en pensant à quel point il peut être insupportable.

— Dazai, on va voir ce que tu as dans le ventre après toutes ces années, marmonnai-je pour moi-même, un sourire ironique étirant mes lèvres.

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Je marche discrètement vers le bureau du patron. Les voix de deux personnes que je connais très bien, en particulier Dazai et Mori, résonnent. Je veux simplement en savoir plus sur la prochaine mission primordiale, mais leur discussion semble floue, ne traitant pas du sujet attendu. Je me faufile derrière la porte pour écouter de plus près, penchant la tête pour essayer de les voir dans la petite ouverture qui n'est pas totalement fermée. Soudain, tout se tait. Aucun bruit.

Je fronce les sourcils, ne distinguant pas clairement qui est qui dans la pièce sombre du patron.

M'orientant à l'opposé, je sursaute en voyant Dazai juste en face de moi, les mains dans les poches, un sourire en coin.

Son regard malicieux me fait comprendre qu'il m'avait repéré depuis longtemps.

Il s'approche doucement de moi, penche la tête vers la direction de la porte. Nos visages sont à quelques centimètres l'un de l'autre. Il incline légèrement sa tête, et sur le moment, j'ai vraiment cru qu'il allait m'embrasser. Je ferme les yeux en reculant au maximum ma tête, même si je suis bloqué en sandwich contre la porte et lui-même. J'attends quelques secondes, mais rien ne se passe. Puis j'entends le doux claquement de la porte, signe qu'il venait de la fermer. Dazai s'était penché juste pour fermer la porte.

— Quel imbécile, murmurai-je à moi-même en me mordant la lèvre inférieure.

Son sourire narquois confirme que, cette fois-ci, je passe vraiment pour un idiot.

— Alors Chuuya, tu écoutes aux portes maintenant ? me demande-t-il d'un ton plus sérieux.

— J'écoutais rien du tout, répondis-je au tac au tac. Je voulais juste demander quelque chose au boss, c'est tout.

— Mhm... pourquoi te cachais-tu alors ? me demande-t-il avec à nouveau son sourire taquin.

Il attrape doucement ma mâchoire qu'il tient entre ses doigts, la caresse en approchant à nouveau dangereusement son visage du mien.

Love Again || SOUKOKUTahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon