Chapitre sept 🥃

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Dazai

Je pénètre dans la salle d'interrogation avec la sérénité coutumière, mon regard cynique rivé sur Chuuya, qui ne semble guère ravi de se retrouver dans cette situation.

— Chuuya, mon cher, c'est toujours un plaisir de te voir, déclaré-je en esquissant un sourire moqueur.

Chuuya, les bras croisés contre sa poitrine, réplique avec un air de défi.

— Ne t'attends pas à ce que je m'agenouille devant toi, Dazai.

Je m'approche, posant mes mains sur le dossier de la chaise où Chuuya est assis.

— Oh, je ne m'attendrais à rien d'aussi cliché. Nous sommes ici pour discuter, après tout.

Chuuya lève un sourcil, manifestement sceptique quant à la tournure que prendra cette "discussion". Je prends place en face de lui, mon regard perçant évaluant chaque réaction de mon ancien partenaire.

— Tu es au cœur d'un choix difficile, Chuuya. La mafia ou l'Agence, il semble que la vie t'ait réservé une petite surprise, commenté-je, savourant chaque mot.

Chuuya détourne les yeux, mais son expression trahit une certaine tension. Toujours maître de la situation, je m'apprête à tisser une toile complexe d'intrigues et de manipulations. La danse entre la mafia portuaire et l'Agence Détective ne fait que commencer.

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Je l'observe alors qu'il murmure des paroles incohérentes, son souffle imprégné d'une légère odeur d'alcool. Cela explique probablement son comportement inhabituellement agité. Je le soulève avec précaution pour le déposer sur le canapé, mais la situation dérape un peu plus qu'anticipé. La proximité avec Chuuya devient presque étouffante.

Ses mains agrippent mes bandages involontairement, accentuant la douleur à mon cou. Je m'efforce de ne pas montrer ma gêne. Son regard bleu océan cherche le mien, une lueur indéchiffrable y brillant. Je dégage un sourire espiègle.

— Alors, Chuuya, c'est ton plan pour me faire t'embrasser ? dis-je d'une voix badine malgré le léger inconfort.

Il laisse échapper un rire étouffé, le son résonnant agréablement dans la pièce. Mon regard reste fixé sur le sien, captivé par cette proximité nouvelle. La tension entre nous s'épaissit comme une brume délicate.

— Arrête de jouer au con, Dazai, grogne-t-il, mais son ton est loin d'être aussi cinglant qu'il le voudrait.

Je sens son souffle chaud contre mes lèvres, et la tentation devient trop forte pour résister.

Je le regarde fixement, nos visages à quelques centimètres l'un de l'autre. L'alcool a dessiné sur son visage une lueur de désinhibition, et ses yeux bleus océan me transpercent avec une intensité inattendue. Une mèche rebelle de ses cheveux roux tombe sur son front, ajoutant à son charme fou.

— Chuuya, tu devrais vraiment éviter de boire autant, surtout en semaine, lui dis-je d'un ton taquin, bien conscient de la proximité entre nous.

Il tente de sourire, mais c'est un sourire mi-figue mi-raisin, empreint d'une pointe d'exaspération.

— J'en ai rien à faire, Dazai, lâche-t-il d'une voix quelque peu pâteuse.

Je décide de ne pas laisser sa mauvaise humeur gâcher le moment. C'est assez rare de le voir dans cet état, et quelque chose me dit que derrière cette façade agressive se cachent des émotions plus complexes. Je me rapproche un peu plus, mon souffle effleurant sa peau.

Love Again || SOUKOKUHikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin