Chapitre neuf 🥃

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Dazai

Je l'avais déposé dans une ruelle sombre, la nuit, non loin du QG de la mafia, pendant qu'il était endormi à cause des somnifères que j'avais glissés en douce dans son verre d'eau. L'obscurité engloutissait les ruelles étroites alors que je m'éloignais, laissant Chuuya livré à son sommeil profond.

Cependant, je ne résiste pas à la tentation et finis par m'arrêter. Me retournant, je contemple le visage apaisé de mon ancien partenaire. Une force magnétique semble m'attirer vers lui. Je m'approche doucement, laissant mes doigts décaler une mèche rebelle qui avait échappé à sa place habituelle, caressant doucement son visage endormi.

Ces instants me ramènent à des souvenirs anciens, à l'époque où nous partagions encore des moments de bonheur ensemble. Un sentiment mêlé de nostalgie et de regrets s'empare de moi en contemplant son visage paisible.

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La pièce est encore plongée dans une semi-pénombre, mais les souvenirs de la nuit précédente commencent à se dessiner dans mon esprit alors que je m'étire paresseusement. Les draps froissés racontent l'histoire de nos ébats passionnés. Alors que j'essaie d'atteindre Chuuya qui grogne son mécontentement, je me fais rappeler à l'ordre par son timbre de voix encore ensommeillé.

— Chuuu..., parviens-je à articuler à peine, et son grognement témoigne de son agacement.

Redressant ma tête difficilement, je l'aperçois assis au bord du matelas, à demi-nu. Son dos sculptural témoigne de sa musculature. Un sourire complice se dessine sur mon visage alors que je replonge dans les souvenirs de cette nuit torride, égayée par ses supplications, gémissements et mouvements enfiévrés. C'était une saint Valentin mémorable.

—Bonjour mon cœur..., dis-je d'une voix mielleuse en me redressant pour me coller contre lui par derrière. Mes bras, encore à moitié bandés, entourent sa taille, et je pose mon menton sur son épaule en affichant un sourire.

Il fronce les sourcils face à notre proximité, et je peux sentir son regard se poser sur moi alors qu'il tourne la tête.

—Alors, bien dormi ? demande-t-il d'un ton taquin en se dégageant doucement de mes bras.

—Plutôt bien, je dois avouer. Et toi ? répondis-je en me redressant.

Il esquisse un sourire en coin.

—J'ai connu mieux, mais c'était quand même acceptable, dit-il avec un air sarcastique.

On échange quelques regards complices, puis il se lève pour récupérer ses vêtements éparpillés dans la pièce.

—On a du travail à faire aujourd'hui, n'est-ce pas ? lance-t-il en me jetant un regard en coin.

—Cela dépend de quel travail tu parles, dis-je en sous-entendant des choses de la nuit passée.

Il secoue la tête face à mes conneries et pose ses mains sur ses hanches en me regardant en plissant les yeux, vêtu seulement d'un caleçon.

—T'es vraiment un pervers, hein...

—Disons simplement que je ne fais que profiter des plaisirs de la vie, rétorquai-je avec un sourire taquin. Mais plus sérieusement, quel est le plan pour aujourd'hui ?

Il soupire légèrement.

— J'ai un exposé à terminer, et toi tu vas me servir de spectateur.

Je me redresse du lit, prenant appui sur mes mains, et le fixe intensément.

— Je suis vraiment obligé de faire des choses aussi ennuyeuses ? dis-je en râlant par moqueries.

Il lève un sourcil d'un air provocateur.

— Oh, Dazai, tu devrais être honoré de participer à l'élaboration d'une œuvre d'art pareille.

Je roule des yeux, mais il me tire hors du lit avec un sourire espiègle. La journée commence avec ce mélange particulier de taquinerie et de complicité qui semble toujours être notre quotidien.

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En me relevant pour m'en aller, je perçois une présence derrière moi. Quelqu'un, les mains dans les poches, se tient là, vêtu d'un long manteau noir. Son regard fixe dévoile une aura énigmatique qui capture mon attention.

La silhouette dans le long manteau noir se révèle être Akutagawa, m'observant d'un regard glacial et déterminé, cherchant peut-être une lueur d'admiration dans mes yeux.

Akutagawa s'avance lentement, les yeux fixés sur moi comme s'il cherchait à déchiffrer mes pensées. Son expression reste imperturbable, mais je sens une tension palpable dans l'air.

— Dazai, tu n'as pas changé, déclare-t-il d'une voix calme mais empreinte de défi.

Je lui adresse un sourire énigmatique, reconnaissant son regard perçant.

— Certains disent que le changement n'est pas toujours une bonne chose, Akutagawa. Et toi, qu'est-ce qui a bien pu te faire sortir de ta cachette ?

Akutagawa tousse quelques peu, gardant son air stoïque.

— J'ai entendu dire que tu étais de retour dans la ville, répond-il sans détourner le regard.

Je haussai un sourcil, curieux de savoir ce qui l'avait poussé à venir jusqu'ici. L'atmosphère entre nous était tendue, imprégnée d'une rivalité ancestrale.

— C'est rare de te voir quitter les affaires de la Mafia pour des affaires personnelles, fis-je remarquer, esquissant un sourire narquois.

Akutagawa reste silencieux, ses yeux révélant une détermination farouche.

Il lance un regard déterminé et se détache du mur, avançant vers moi d'un pas assuré. Son sourire moqueur persiste, créant une tension palpable. Je garde mon calme, les mains toujours dans les poches, prêt à voir ce qu'il a à offrir.

— Peut-être que tu découvriras que mes compétences vont au-delà de ce que tu imagines, réplique-t-il, dévoilant un brin de confiance.

— Si tu crois pouvoir faire mieux que les quelques trucs que tu fais pour la mafia, pourquoi pas, rétorquai-je avec un léger ricanement. Montre-moi ce que tu as dans le ventre, Akutagawa.

Love Again || SOUKOKUDove le storie prendono vita. Scoprilo ora