Chapitre cinq 🥃

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Dazai

Kunikida avait l'air plus furieux que jamais en me grondant, sa voix résonnant dans mes oreilles.

— Dazai ! J'te jure que la prochaine fois que je te vois en train d'essayer de te noyer dans une rivière, c'est moi qui te tue de mes propres mains !

Je levai les yeux vers lui, un faux air d'innocence sur le visage.

— Oh, Kunikida, tu ferais vraiment ça pour moi ? lui demandai-je d'un ton touché, les étoiles dans les yeux.

Il ne perdit pas de temps pour me rabrouer d'un ton glacial.

— Ne joue pas avec moi, Dazai.

Je soupirai, feignant la déception.

— T'es vraiment pas drôle, Kunikida, répliquai-je, sachant que ce n'était probablement pas le moment idéal pour mes taquineries habituelles.

— Étudie les documents que t'as donnés le patron au lieu de faire le zozo, la collaboration avec la mafia portuaire approche, on n'a pas de temps à perdre.

Mon visage s'assombrit soudainement en entendant le nom de la mafia, et mon sourire taquin disparaît pour laisser place à un air sérieux. Pourquoi est-ce que je ne peux pas m'empêcher de penser à lui dès qu'on me parle de cette collaboration ?

Je soupire, l'air lassé, et prends les documents en mains. Mon regard parcourt attentivement les informations personnelles de chacun des membres de la mafia portuaire, et je finis par tomber sur la fiche de Chuuya Nakahara. Mon attention est immédiatement captivée par ce nom qui m'était cher il y a des années, et il l'est toujours d'ailleurs.

Je plonge dans la lecture des détails de sa fiche, malgré le fait que je connaisse absolument tout sur lui, le trouble que sa présence dans ces documents provoque en moi est inévitable.

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J'entrai doucement dans l'appartement, répétant le prénom de Chuuya une fois de plus, scrutant mon environnement à la recherche de sa présence, mais il semblait toujours absent. Mon soupir résonna dans le silence de la pièce, teinté de tristesse.

Je m'approchai de la commode à l'entrée où était posé un cadre contenant une photo de nous deux, souvenir de nos premières rencontres. Enfin, je dis "premières rencontres" entre guillemets, car de mon côté, cela faisait bien plus longtemps que je ressentais plus que de l'attirance pour Chuuya. Je me remémorai les premières fois où je l'avais vu, se battant courageusement en réponse aux provocations concernant sa taille. Je ne pouvais m'empêcher de sourire en imaginant la tête du gars qui l'avait provoqué et qui avait payé le prix fort.

— Ah, Chuuya, soupirai-je, lassé. Tu brouilles complètement mes pistes..

Je reposai le cadre avec un sourire nostalgique et observai les bouteilles de bière alignées sur la surface, prêtes à me tenir compagnie. Je m'affalai au milieu du sol, entre le salon et la cuisine, et attrapai une bouteille. Je buvais beaucoup, peut-être trop, mais il semblait que c'était la seule façon de noyer mes pensées et mes inquiétudes.

— Où es-tu, Chuuya ? Pourquoi n'as-tu pas répondu à mes appels ni à mes messages ? Pourquoi me laisses-tu encore une fois seul dans cette impasse ? murmurai-je, laissant mes paroles se perdre dans le vide de l'appartement, espérant que, d'une manière ou d'une autre, il puisse entendre mes pensées et revenir vers moi.

Je me laissai submerger par un sentiment profond de solitude, laissant l'alcool m'envahir dans l'espoir de l'oublier, mais rien ne fonctionnait. Mon esprit était constamment envahi par des pensées de Chuuya, imaginant ce qu'il pouvait bien faire en ce moment.

Love Again || SOUKOKUWhere stories live. Discover now