Love Again || SOUKOKU

Chapitre huit 🥃

Chuuya

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Je me retrouve en cours, perdu dans mes pensées, le regard vagabondant à travers la fenêtre qui dévoile un ciel pluvieux. Les gouttes d'eau déferlent lentement le long des carreaux, créant une symphonie apaisante.

Mon esprit, cependant, est ailleurs, replongeant constamment dans les souvenirs de nos moments partagés.

Le professeur parle, mais sa voix devient un murmure lointain alors que je me plonge dans les souvenirs de nos rires, de nos conversations et de ces moments précieux que nous avons partagés.

Un sourire nostalgique se dessine sur mes lèvres. Soudain, je suis interrompu par un sursaut, ramené brusquement à la réalité par la voix du professeur qui me rappelle à l'ordre. Mes camarades de classe me jettent des regards curieux alors que je tente de reprendre mes esprits. La pluie continue de caresser la vitre, mais mon esprit est encore empreint de la chaleur des souvenirs.

Je rejoins Dazai dans l'amphithéâtre, une immense salle remplie de sièges et une scène accompagnée de plusieurs instruments.

Une douce mélodie parvient à mes oreilles, provoquant instantanément des frissons. Là, assis sur un petit fauteuil devant son piano, il joue avec une grâce naturelle. Les notes résonnent dans la pièce, créant une atmosphère envoûtante.Il ne me remarque pas tout de suite alors que je m'approche discrètement, captivé par la manière dont ses doigts dansent sur les touches du piano.

Je le contemple attentivement, imprégné par la beauté de sa musique. Sans que je m'en rende compte, un sourire se dessine sur mes lèvres, témoignant de l'émotion suscitée par son talent.

Lorsqu'il finit sa pièce, Dazai lève les yeux et me découvre là, appréciant son art. Un éclat de surprise traverse son regard avant de se transformer en un sourire complice.

—Chuuya, je ne savais pas que tu étais là, dit-il, brisant le silence qui s'est installé après la fin de la mélodie.

—Je n'ai pas pu résister à l'appel de cette musique enchanteresse, réponds-je avec un léger rire, mon admiration pour son talent reflétée dans mes yeux.

Dazai lève un sourcil, malicieux, alors que je m'approche de la scène. Il se lève de son siège, déposant doucement ses mains sur le piano silencieux. Un éclat taquin illumine ses yeux.

—Je ne savais pas non plus que tu étais fan de mes talents musicaux, déclare-t-il, affichant un sourire espiègle.

—Fan de tes talents musicaux ? Non, je suis plutôt ici pour vérifier si tu es capable de jouer autre chose que des mélodies lugubres, rétorqué-je avec un petit rire moqueur.

Il pose une main sur son cœur, feignant l'offense.

—Comment oses-tu remettre en question mon répertoire musical ?

Je monte les quelques marches qui nous séparent et me tiens à ses côtés sur la scène.

—Peut-être que tu pourrais jouer quelque chose de moins... déprimant cette fois-ci, suggéré-je, croisant les bras avec un sourire taquin.

Dazai rit doucement.

—D'accord, Chuuya, si tu insistes. Que dirais-tu d'une mélodie plus joyeuse ?

—Ça serait une première. Je suis prêt à parier que tu ne peux même pas jouer quelque chose de véritablement joyeux, répliqué-je, lançant un défi à mon partenaire.