𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐈𝐈 | 𝐕𝐀𝐋𝐄𝐑𝐘𝐎

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Mes paupières s'ouvrent encore une fois cette nuit, à cause de mon frère et de ses cris. Depuis la mort de notre mère, il ne fait que des cauchemars. Ce qui brise mon cœur, malgré que ça m'agace de me réveiller toutes les heures. Je ne supporte pas de le voir comme ceci. Il ne mérite pas de souffrir autant.

Je me dirige vers sa chambre pour la sixième fois maintenant. Mes yeux à peine ouverts trouvent le chemin, le connaissant sur le bout des doigts. J'ouvre la porte et l'aperçoit assis en tailleur, se tenant la tête et éclatant en sanglots. Je déteste ça.

— Je...Je l'ai vu, Valeryo. J'ai revu son visage... son sourire... Elle me manque tellement, avoue-t-il entre deux sanglots.

Elle me manque aussi Kay, elle me manque aussi...

Tandis que je frotte machinalement son dos, une personne arrive dans sa chambre. Kay tourne sa tête pour qu'elle n'ait pas à le voir.

— Les deux Johnson encore au lit, ça ne m'étonne pas ! crie ma meilleure amie.

Comment fait-elle pour être en forme dès le matin ?

— Williams, toi heureuse dès le matin. C'est bizarre, soufflais-je avec un rictus.

Pour simple réponse je reçois un coussin au visage. Mon oreiller, plus précisément. Je la vois se diriger vers nous tandis que mon frère me regarde, hébété. Crystal est un sacré numéro, mais c'est ce qui fait sa personnalité et j'aime ça.

Elle s'assoit sur mon genou, sans que je puisse prononcer un mot ou protester.

— Williams, tu sais qu'il y a le lit sur lequel mon frère est assis ou des chaises dans cette pièce. Alors pourquoi s'asseoir sur lui ? demande mon frère.

Leurs yeux ne se lâchent pas. Je remarque bien que quelque chose se passe -ou s'était passé-, mais je m'abstiens de commenter.

— Il est confortable, avoue-t-elle tout en le dévisageant.

J'émets un rire silencieux tandis que lui aussi se met à me dévisager. Je les regarde tour à tour, un sourire en coin installé sur mes lèvres. Estèvan rentre dans la pièce où nous sommes tous planter. Il me dévisage en premier lieu, ce qui m'agace mais je le comprends ; je le soupçonne d'avoir des sentiments pour Crystal mais je ne m'avance pas dans mes propos avant d'être à cent pour cent sûr.

— Val je l'ai trouvé, m'informe Estèvan sans rompre le contact visuel avec Crystal.

— Vous parlez de qu-

Je ne lui laisse pas le temps de finir sa phrase. Elle n'a pas besoin de s'avoir cela. Je me lève et enfile un t-shirt un peu trop petit pour moi et suis mon meilleur ami qui accélère le pas jusqu'au salon.

— Elle est dans le parc, regarde. Tu vois le point rouge qui bouge ? C'est elle, c'est Brown, m'explique-t-il.

Mon cœur bat de plus en plus vite dans ma cage thoracique. Je vais la voir. Non, je vais l'avoir.

Je ne perds pas plus de temps et cours vers le parc où elle se trouve. La femme que je piste à cause de mon obsession pour elle. Ses yeux, ses gestes envoûtants, je l'aperçois dès que j'arrive. Mes yeux l'ont vite trouvé comme si c'était une évidence, elle est la main qu'on attrape quand tout va mal, la lumière qui nous éclaire dans l'obscurité la plus morose.

Mademoiselle Brown.

Mon regard dévie sur la personne qui se tient à sa droite. Je la reconnais immédiatement. C'est bizarre, que fait elle avec Brown ?

J'envoie immédiatement des messages à mon frère pour le prévenir.

De Valeryo >

Mec, Éléa est là. Elle est avec elle. Tu aurais pu me dire qu'elles étaient amies ça aurait été beaucoup plus simple pour moi.

𝑽𝑨𝑳𝑬𝑹𝒀𝑶 |  𝑻𝑶𝑴𝑬 𝟏Where stories live. Discover now