𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐕𝐈𝐈 | 𝐕𝐀𝐋𝐄𝐑𝐘𝐎

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TW : Mention de suicide, de mutilation et violence sur enfants


Cela fait à présent deux heures que nous sommes enfermés, deux heures qu'un silence de plomb est présent et ne se brise pas. Je me dirige vers la porte une énième fois.

— C'est fermé connard. On ne peut pas sortir, tu te bats avec l'impossible, déclare la jeune femme qui me fusille du regard.

Putain, j'y crois pas que je vais dire ça, mais ferme la pitié. La situation est assez inconfortable pour nous deux, ne l'aggrave pas.

Fais moi taire alors, souffle-t-elle en me lançant un regard de défi.

Je roule les yeux et m'assoit sur la chaise présente à côté de la porte. Elle aura ma peau cette fille. Je lève les yeux et aperçois Iris s'approcher dangereusement de moi.

Qu'est-ce qu'elle fait ?

Je me lève d'un pas faussement agacé, putain mais je fais quoi là ? Dès à présent nos corps se touchent, je baisse ma tête pour la regarder dans les yeux tandis que celle-ci la lève. Je m'approche de son visage comme elle me le demande.

Putain on va s'embrasser ?

Nos nez se touchent, elle se met sur la pointe des pieds pour effleurer mes lèvres avec les siennes, sans pour autant m'embrasser. Putain. On entend la porte s'ouvrir puis se refermer aussitôt.

— Putain les gars Val et l'autre ils se sont embrassés ! crie quelqu'un dont je reconnais immédiatement la voix.

La porte se rouvre sur tous mes amis dont Estèvan qui serre les poings, est-ce le retour de sa sœur qui l'a rendu ainsi ? Iris s'aperçoit de ceci et ce met à rigoler puis déclare :

— Serre les poings, serre-les jusqu'à demain.

J'écarquille les yeux et regarde Crystal qui a sorti son téléphone et filme mais elle a mit le flash cette idiote, puis depuis quand elle est là putain ? Puis on ne s'est pas embrassés. Malheureusement. Elle voulait juste jouer avec moi, mes sentiments, c'est ce que je pense. Estèvan se rapproche dangereusement d'Iris qui l'esquive et court dans le sens opposé de celui-ci.

Il reste statique devant moi durant deux bonnes minutes puis se met à courser Iris dans la maison. Par la suite, Estèvan, qui semble être dépassé par la situation, décide de partir et de laisser Gioia et nous seuls. Elle se retire dans sa chambre et refuse de descendre, elle se sent sûrement submergée par l'anxiété, son visage nous le fait ressentir.

Plus tard, je vais la voir et insiste pour qu'elle descende manger avec tout le monde. Celle-ci semble terrifiée à l'idée d'être entourée par nous sans son frère, elle essaie de dissimuler sa panique, mais elle se sent de plus en plus oppressée, ses yeux me le montre. Je la regarde et la suis alors qu'elle se précipite pour chercher de l'eau dans la cuisine, puis elle se met à rire sans raison apparente, me déconcertant avec les autres présents.

C'est qui celle-là ? demande Kay en pointant Gioia du doigt ce qui déclenche un nouveau fou rire général.

Pendant ce temps, Alexander s'approche de Gioia avec une bouteille d'alcool, ce qui déclenche une vague de terreur en elle. Elle commence à perdre le contrôle de sa respiration alors que la panique l'envahit. J'observe la détresse de Gioia, et reconnaît les signes d'une crise d'angoisse imminente et avance vers elle et tente de l'aider. Mais avant que je puisse intervenir, Gioia court en larmes dans sa chambre, verrouillant la porte derrière elle.

𝑽𝑨𝑳𝑬𝑹𝒀𝑶 |  𝑻𝑶𝑴𝑬 𝟏Where stories live. Discover now