𝐁𝐎𝐍𝐇𝐄𝐔𝐑 𝐄𝐓𝐄𝐑𝐍𝐄𝐋

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 18

📅 lundi 04 mars

- 𝐈𝐫𝐢𝐬 -

J'étais soulagée de savoir que cette vidéo n'existait plus, mais au fond de moi j'avais peur. Peur des représailles lorsque Roman se rendra compte que je lui ai posé un lapin, et que cette vidéo n'existe plus. Peut être qu'être loin de chez moi serait une solution pour éviter le pire, mais en réalité, je n'en sais rien.

Aaron et moi venions de nous re poser sur nos transats. A nouveau, j'admirais le ciel étoilé et sans surprise, cela m'apaisait. Le silence était extrême, mais pour une fois, et rare soit-il, je le brisais.

- Mes parents me manquent tu sais...

- J'imagine Iris que ça n'est pas facile pour toi... ni même pour ton frère...

- Je crois qu'Elio le vit mieux que moi. Il travaille beaucoup, il n'a pas le temps d'être triste...

- Et même s'il ne le montre pas, il l'est. Mais il le fait aussi pour toi...

- Je sais bien, mais il y a des jours où c'est compliqué... des jours où... je me demande encore ce que je fais la...

- Iris...

- Si je tiens c'est pour Elio. Il ne me reste que lui, je n'ai aucune autre raison de rester ici...

- Pourquoi tu ne te fais pas une nouvelle raison de rester alors ?

- Laquelle ?

- Je sais pas, un copain, une nouvelle vie à l'étranger, un train de vie qui pourrait te plaire, quelque chose comme ça...

- Un copain ? je n'arrive pas à trouver LA bonne personne. Une nouvelle vie a l'étranger ? j'aimerai tellement mais avec Elio encore ici ça n'est pas possible et je sais qu'il ne partira pas non plus. Et puis, un train de vie qui pourrait me plaire ? je ne sais même pas ce que je veux réellement.

- Et cette école d'art ?

- Ca me plaît, c'est vrai, mais est ce que ça me plaira encore dans dix ans ?

- Penses au présent Iris, pas au futur.

- C'est ce que j'aimerai faire... mais tu sais, depuis le décès de mes parents et le viol, ma vie a tellement changé...

- Je n'en doute pas Iris...

- Tout mon côté sombre est ressorti. Je n'arrive plus à être heureuse... j'ai peur d'être trop négative pour les gens qui me fréquentent, je... je vis avec d'autres trop de choses négatives au quotidien et cela commence à me peser.

- Qu'est-ce qui te rendrait heureuse ? 

- Que mes parents soient là...

- Et quelque chose de plus... plausible ?

- Qu'on m'aime...

- Qu'on t'aime ?

- Ouai... j'aimerai qu'on m'aime, vraiment.