𝓒𝓱𝓪𝓹𝓽𝓮𝓻 𝓯𝓸𝓾𝓻

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𝓐𝓲𝓷𝓪𝓻𝓪

"Je te garde à l'œil, Nara. Je te retrouverai, aucune échappatoire ne te sera permise". Coincée entre les parois de ce couloir obscur, je m'élançais sans répit à la recherche d'une issue salutaire. Des pas rapides approchaient, guidés par une présence indéfinissable. J'étais prisonnière de l'incertitude.

Je suivais mon intinct dans le labyrinthe de mon inconscient, prenant la sortie à droite sans hésitation. Les ténèbres semblaient se dissiper légèrement, guidée par une lueur diffuse. Les pas pressés continuaient de résonner derrière moi.

Poursuivant ma course, je percevais des échos lointains de murmures, comme si le monde lui-même murmurait des encouragements. La sortie approchait, une lueur d'espoir dans l'obscurité persistante. Le sauveur mystérieux demeurait invisible, mais sa présence bienveillante était tangible.

Je m'éveillai en sursaut, le cœur battant, le front encore humide. C'était ce cauchemar. Sa silhouette enveloppante, son visage demeurant insaisissable. Quand il était là, je parvenais toujours à me libérer de cette nuit sombre, guidée par la mystérieuse bienveillance de cette figure.

Il affalait que je retrouve mes esprits, sans réfléchir je pénétrais dans la salle de bain.

Flashback

8 ans plus tôt,Rome, Bâtiment Est de la Castel dell'Ovo

— Ainara, viens s'il te plaît, il faut que tu sortes de là.

— Je ne veux pas abandonner papa.

— Ainara, s'il te plaît, il va revenir. Il est bientôt 18 heures, je t'en supplie, lève-toi.

Ce jour-là, Claudia se tenait devant la cave où je suis enfermée depuis un deux maintenant. Ses vêtements étaient déchirés, portant les stigmates d'une détresse évidente. Ses cheveux sales retombaient sur son visage, encadrant des yeux empreints de désespoir. Les pieds nus, elle était marquée par la négligence et la cruauté. Des ecchymoses formaient des tableaux sombres sur sa peau meurtrie, des témoins silencieux des sévices endurés. Je ne voulais pas imaginer ce qu'il avait infligé à son corps, mais la réponse était indéniablement inscrite devant moi, une tragédie visuelle.

Le cri muet dans les yeux de Claudia résonnait plus fort que toutes les paroles. Le passage du temps, marqué par les aiguilles de l'horloge qui avançaient impitoyablement vers 18 heures, ajoutait une tension palpable à l'air. L'appel désespéré de Claudia témoignait de l'urgence de la situation, le besoin pressant de libérer non seulement une âme captive, mais aussi une famille brisée par la cruauté et l'injustice.

Je saisis la main qu'elle me tendait depuis un bon moment, et nous nous mîmes à courir, ignorant totalement notre destination, guidées uniquement par la lueur fragile de l'espoir.Le claquement de nos pas résonnait dans le couloir sombre, chaque foulée était une percée vers la liberté incertaine. Les ombres dansaient autour de nous, mais nous étions déterminées à échapper à cette obscurité qui nous emprisonnait.

Soudain, un faible éclat de lumière apparut au bout du couloir, comme une invitation vers un monde hors de notre cachot. Nous accélérâmes le pas, le cœur battant à l'unisson avec nos pas frénétiques.

Arrivées à la source de cette lumière libératrice, nous nous trouvâmes face à une porte délabrée. Sans hésiter, Claudia l'ouvrit d'un geste brusque, dévoilant un paysage extérieur dont nous avions été si longtemps privées. La nuit étoilée étendait son manteau au-dessus de nous, une toile d'espoir et de promesses.

Le vent frais caressait nos visages alors que nous reprenions notre souffle. Le monde extérieur, bien que inconnu et potentiellement dangereux, s'offrait à nous comme une terre promise après une longue épreuve. Nos yeux se rencontrèrent, reflétant la gratitude et la résilience, prêtes à affronter l'inconnu main dans la main.

Ainara Réécriture Où les histoires vivent. Découvrez maintenant