𝓒𝓱𝓪𝓹𝓽𝓮𝓻 𝓼𝓮𝓿𝓮𝓷𝓽𝓮𝓮𝓷

107 6 1
                                    


𝓒𝓪ï𝓷

J'allais les mettre à genoux.

J'avais enfoncé l'accélérateur, la rage au ventre, à la recherche de ce salaud qui n'était doué que pour la fuite. Les pneus hurlaient sur le macadam, ma détermination résonnait en écho avec le rugissement du moteur. Je scrutais fébrilement les alentours, sûr qu'il ne s'était pas tiré bien loin.

Une baraque de merde se dessina enfin dans mon champ de vision, une bagnole noire ornée de leur putain de signe, le Gardénia, garée là. Ça puait le piège à plein nez.

Sortant mon téléphone d'un geste sec, je composai le numéro du seul gars sur qui je pouvais compter, Diego.

— Ramène ta gueule avec tous nos gars. Je suis sur la route Strada dell'Intrigo Magico, crachai-je.

— Dans moins de 30 minutes, on sera là, répondit Diego avant de raccrocher.

Ce que j'aimais chez Diego, c'était qu'il agissait sans poser de questions, un vrai exécuteur. Pas comme Alessandro.

Je m'avançai d'un pas résolu vers la baraque, mon esprit calculant chaque putain de possibilité. J'étais prêt à affronter l'inconnu. Ma pétoire en main, je chargeai le chargeur avec une précision méthodique, les pensées de justice emplissant mes putains de pensées. Puis, la porte grinça sous ma main tandis que je la poussais. Pas un putain de mouvement, le silence rompu seulement par le bruit de mes pas sur le sol.

— Dante Bianchi, chuchotai-je, le nom glissant de ma bouche comme une putain de malédiction.

Les armes convergèrent dans ma direction, une menace imminente de tous côtés, mais je demeurai imperturbable. Mon regard persistait, ancré dans l'obscurité de la baraque, une détermination qui ne fléchissait pas.

— Tel un insouciant dans mon piège, ironisa-t-il.

Il laissa échapper un rire moqueur.

— Va rigoler tant que tu le peux. Quand mon poing s'écrasera sur ta gueule, tu supplieras comme un putain d'enfoiré.

— Un mot de plus, et c'est la fin pour toi, Caïn.

— Figlio di puttana. ( Fils de pute )

L'un de ses hommes sortit un couteau, le brandissant droit vers le creux de ma hanche. Aucun son ne franchit mes lèvres.

— Tu es là pour venger ta chérie, c'est mignon.

Un autre couteau, manié par un autre homme, dessina une ligne large sur mon torse.Vingt-neuf.

— Elle n'est pas à toi, elle est sous mon emprise, Caïn.

Une batte s'abattit violemment sur mon ventre.

Trente-neuf.

Un autre couteau s'abattit de l'autre côté de ma hanche.

— Le parfum du gardénia se mêle à sa peau, Caïn, comme toi.

Quarante-neuf.

Une chaîne s'abattit sur mon torse.

— Tu ne trouveras pas cette clé avant moi, Caïn.

Son sourire narquois trahissait une confiance arrogante.

Cinquante et un.

Mon corps s'effondra sur le sol.

— Tu échoues à tout ce que tu tentes.

Son rire méprisant résonnait dans la pièce, mais je répondais par un silence calculé.

Ainara Réécriture Where stories live. Discover now