𝓒𝓱𝓪𝓹𝓽𝓮𝓻 𝓯𝓲𝓯𝓽𝓮𝓮𝓷

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𝓒𝓪ï𝓷

Ma main glissait de la sienne, elle était là, à portée de main. Ses yeux bleus, baignés de larmes, me suppliaient de la tirer de cet enfer. Je la tenais, mais la chaleur devenait insupportable, les flammes menaçant de tout engloutir. Mon cœur battait la chamade, l'angoisse me serrait les entrailles.

—  Chalisa ! Ne t'inquiète pas, je vais venir te chercher, accroche-toi !

Les flammes dansaient, créant une danse infernale autour de nous. Son regard paniqué cherchait le mien, cherchant le réconfort qui semblait s'échapper à mesure que la température montait.

— Caïn, regarde-moi, je suis là, viens me chercher !

— Chalisa, ne bouge pas !, criais-je dans la fumée épaisse, essayant de localiser sa silhouette fragile parmi les ombres dansantes.

— Caïn, j'ai peur, il fait chaud, murmurait-elle, la terreur peinte sur son visage d'enfant.

Mes pensées s'embrouillaient entre la nécessité de la sauver et la réalité brûlante qui m'entourait.Je redoublais d'efforts pour trouver une issue, mes mains s'enfonçaient dans les décombres fumants.

— Chalisa, accroche-toi, je ne te laisserai pas ! La fumée épaisse m'aveuglait, mais sa voix m'indiquait qu'elle était toujours là, à portée de voix.

— Caïn, je suis là, viens me chercher s'il te plait , ne me laisse pas...

Mes doigts frôlaient les siens, mais la chaleur devenait insoutenable. Les flammes rugissaient, dévorant tout sur leur passage.

— Chalisa, tiens bon, je vais te sortir de là !

Soudain, un cri déchirant retentit, le son de sa voix disparaissant dans le crépitement des flammes. Ma main glissa de la sienne. La réalité s'effondrait avec la structure en flammes, et je m'éveillai en sueur, le poids de l'impuissance encore tangible dans l'obscurité de la nuit.

Je me suis réveillé en sursaut, le corps trempé de sueur. Putain de cauchemar qui me hante chaque foutue nuit. Son visage, ses larmes, je l'ai foutue en abandon. Merde, j'ai pas réussi à la sauver. La culpabilité me rongeait comme un putain de cancer, et chaque foutue nuit, c'était le même cauchemar qui me rappelait ma putain d'échec.

Je me sentais comme une merde, un enfoiré qui n'avait pas pu protéger celle qui comptait vraiment. Les regrets me bouffaient, la douleur me serrait la gorge, et je savais que j'aurais dû faire mieux, être plus fort, plus malin. Mais j'ai tout foiré, et maintenant je traînais cette putain de culpabilité comme un fardeau insupportable.

Mon cœur tambourinait dans ma poitrine, et chaque putain de battement me rappelait que j'avais pris la mauvaise décision. En tant que putain de mafieux, je devrais être dur, impitoyable, mais même les durs ont leurs putaines de faiblesses, et la mienne me hantait à chaque foutu cauchemar. Je me suis réveillé en sueur, maudit par mes propres erreurs, et la réalité m'a frappé comme un putain de uppercut.

Je me dirigeais tout droit vers cette salle de bain, déterminé à me libérer de ce putain de stress. J'ai arraché ce t-shirt qui me comprimait, laissant échapper un soupir de soulagement. J'ai foutu la lumière, laissant l'eau chaude couler. Il fallait que je me détende, que je chasse cette putain d'angoisse qui me rongeait.

Alors que la vapeur envahissait la pièce, la porte s'est ouverte brusquement. Putain, c'était la gamine. Elle est entrée sans faire exprès, et son regard s'est posé sur moi, en train de me débarrasser de ce putain de short. Mais honnêtement, à ce moment-là, elle était le dernier de mes soucis.

Ainara Réécriture Where stories live. Discover now