𝓒𝓱𝓪𝓹𝓽𝓮𝓻 𝓼𝓲𝔁𝓽𝓮𝓮𝓷

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𝓐𝓲𝓷𝓪𝓻𝓪

J'ai cru mourir. Le corps sans vie de Claudia gisait devant moi, et la panique s'emparait de moi. Elle ne pouvait pas me laisser maintenant, elle était la seule personne qui ne m'avait pas trahie. Mes larmes coulaient à flots sur mon visage alors que je me penchais désespérément sur elle.

— Claudia, je t'en prie, réveille-toi. Dis-moi que c'est une blague.

— Claudia, pitié, réveille-toi. Ne me laisse pas, ne fais pas ça, je t'en supplie, Claudia.

Mon front était désormais collé au sien, le sang sur mes mains se propageait. Je voulais mourir avec elle.

L'ombre de cet homme parcourut mon visage. Il était revenu me chercher, après avoir tué Alba et maintenant Claudia. Je le détestais.

— Qu'est-ce qu'elle était agaçante, celle-là. Elle ne sait pas tenir sa bouche. N'est-ce pas vrai, Ainara ?

— Tu l'as tuée, tout comme Alba. Tu es qu'un monstre.

Ma voix tremblait, j'étais sanglotante.

— Ainara, ma petite Ainara, tu pensais que je ne reviendrais pas te chercher. Tu pensais pouvoir t'échapper.

Il pointa son arme sur moi.

— Tu as échoué à ta mission l'autre jour, n'est-ce pas vrai ? dit-il en s'approchant de moi.Il passa son arme sur ma tempe, puis l'abaissa et prit mon visage dans ses mains.

— Ne me dis pas que tu commences à adorer le tueur de ton père.

— Tu viens de tuer... ma mère.

— Ce n'était pas ta vraie mère, Ainara. Tu sais, elle avait des idées sombres, et à la moindre occasion, elle te poignardait dans le dos.

— Tu mens, je ne veux pas te croire.

Ses mains caressaient mon visage. Il s'était accroupi pour plonger ses yeux dans les miens.

— Ainara, ne fais pas confiance à ces gens-là. Ils ont tué ton cher père, ils ont tué ton géniteur.

— Pourquoi devrais-je te croire ? dis-je en me reculant. Et même s'ils l'ont fait, tu n'es pas meilleur qu'eux.

Il se releva lentement, un sourire ironique étirant ses lèvres.

— Tu es pleine de colère et de douleur en ce moment, Ainara, mais tu dois comprendre la vérité. Ta belle-mère n'était pas la femme que tu croyais.

Je fusillai du regard l'homme devant moi, mes yeux gonflés de larmes, mais ma détermination grandissait.

— Peu importe ce que tu prétends, tu ne justifies pas tes actes. Tu es un assassin, un meurtrier. Et peu importe qui était Claudia , tu l'as tué.

Il laissa échapper un rire froid.

— Les liens du sang ne déterminent pas la véritable famille, Ainara. Viens avec moi, laisse derrière toi ce passé douloureux, et je te montrerai un monde où la puissance et la liberté règnent.

Je secouai la tête avec détermination.

— Je ne te suivrai jamais. Tu peux me tuer si tu veux, mais je ne me soumettrai pas à toi.

Il fronça les sourcils, agacé par ma résistance.

— Tu es têtue, petite Ainara. Tu ne comprends pas que le monde ne fonctionne pas ainsi. Soit tu es du côté des puissants, soit tu es écrasée par eux.

Ainara Réécriture Où les histoires vivent. Découvrez maintenant