𝓒𝓱𝓪𝓹𝓽𝓮𝓻 𝓮𝓲𝓰𝓱𝓽𝓮𝓮𝓷

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𝓐𝓲𝓷𝓪𝓻𝓪

Un pied était posé sur mon visage, un pied poilu. Ne me dites pas que... Je me suis éloigné brusquement de cette personne quand son pied a résonné dans toute la pièce.

— Ah, mais c'est horrible, tu sens super mauvais des pieds !!!

— Ta gueule, chica, laisse-nous dormir, grogna Alessandro.

— Mais tu es horrible, lave-toi les pieds, et surtout, n'hésite pas avec l'eau de Javel.

— Laisse-nous dormir, purée, grinça Aurora.

— Ça va, ça va, je vous laisse, pas la peine d'être aigrie.

Soudain, une voix endormie s'éleva depuis un coin de la pièce.

— Sérieux, les gars, c'est pas le moment de discuter pieds, on a tous besoin de notre beauté de sommeil ici.

C'était Diego.

— Et toi, comment tu peux parler de beauté avec ce réveil capillaire ? On dirait que tu as passé la nuit dans une tornade, plaisanta Alessandro.

— Eh bien, au moins, moi, je n'utilise pas le visage des gens comme un repose-pieds. Ça expliquerait peut-être des cauchemars, non ?

Un rire étouffé traversa la pièce, et même Aurora ne put retenir un sourire.

— Sors maintenant ! cria Alessandro en m'envoyant un coussin en pleine tête.

Sauf que je m'abaissai juste à temps avant qu'il ne touche ma tête, et la porte s'ouvrit brusquement. Une ombre parcourut la pièce, et le coussin s'abattit sur le visage de cette personne.

— Je vais tuer cet abruti qui vient d'amocher mon visage !

— On va mourir.

— Par ta faute, enfoiré !

— Pitié, on ne peut pas dormir tranquille ici.

Caïn tira mon poignet et me fit sortir de la pièce sans un mot.

— NON ! Il a réussi à prendre Chica, faut la sauver ! cria Alessandro depuis la pièce.

— On se casse, dit-il.

— Quoi, mais...

— J'ai dit qu'on se barrait, me coupa Caïn.

— Tes blessures n'ont même pas eu le temps de cicatriser...

— Ferme ta gueule et mets cette veste, on se barre.

Je passais la veste entre mes doigts sans protester, mais je n'avais aucune intention de quitter la pièce. Cette soirée avait été un refuge pour moi, un havre de réconfort. Caïn me tendit un casque de moto avant de me fixer intensément.

— Ils vont nous rejoindre plus tard, mais tu dois venir avec moi.

À contrecoeur, je me laissai entraîner hors de la pièce, ignorant les cris persistants derrière nous. Nous franchîmes le seuil de la maison, et je vis sa moto garée juste devant. Il n'allait pas conduire dans son état blessé.

Il cherche simplement un moyen de te tuer.

Ta gueule, je suis déjà morte.

— Enfonce le casque sur ta tête.

Je soupirai avant d'enfoncer le casque sur ma tête, et il me fit signe de monter derrière lui. Je devais m'accrocher fermement, sinon j'allais immanquablement tomber. Comme s'il pouvait lire dans mes pensées, ses mains entourèrent les miennes et les placèrent autour de sa taille. Je ressentis une légère secousse, alors je retirai rapidement mes mains.

Ainara Réécriture Where stories live. Discover now