Mlle Victoria

Chapitre 10

Mon réveil sonne ce qui me fait sursauter. J'ai envie de hurler mais je n'ai pas assez de force pour le faire. Qui m'a envoyé proposer ce projet ? Maintenant je dois me réveiller aux aurores pour retrouver mon crétin de patron bien avant l'heure où je commence.

Je referme les yeux et mon sommeil menace de reprendre. Plus jamais je regarde des films aussi tard avec Louise !

Je me donne une énorme gifle mentalement et me lève de mon lit. Je file sous la douche et me brosse les dents. Je pars ensuite de chez moi. J'arrive assez vite au café choisi par l'autre prétentieux. J'entre à l'intérieur et l'odeur du café vient chatouiller mes narines. Le café est quasiment désert. Je n'ai donc pas de mal à repérer Casteli qui parle avec un serveur ou un gérant, je ne sais pas trop.

Je m'approche timidement d'eux.

- Bonjour. Les saluais-je.

- Bonjour madame. Me salut poliment le monsieur.

- Vous êtes en retard. Remarque mon patron.

- Vous avez du mal avec les mots de politesse. Remarquais-je à mon tour.

- Qu'avec vous. Peste-t-il.

Je lui lance un regard noir. Il commence déjà à m'irriter. C'est mal parti. En effet. Je suis censé passer toute la journée avec lui pour filmer sa journée type. J'ai filmé plusieurs personnes déjà. C'est le dernier sur ma liste.

- Bon on se met au boulot. Dis-je en tapant dans mes mains.

- Tout doux Ravidas, pas avant un café. Me ralentit Casteli.

- J'arrive avec ton café serré. Je vous sers quelque chose ? Me demande le gérant.

- Un jus de pomme et un pain au chocolat s'il vous plaît. Demandais-je.

Le gérant part préparer notre commande pendant que Casteli choisit une table pour nous.

- Un jus de pomme et après vous voulez que je vous appelle madame. Se moque le brun.

- C'est très bon le jus de pomme. Les pommes vous ont traumatisé quand vous étiez petit ? Rétorquais-je.

- Vous avez un humour développé aussi tôt. Remarque le boss.

Je roule des yeux et le gérant nous sert.

- Bon alors on va commencer par une prise dans ce café pour vous donner un côté humain, même si ça risque d'être difficile à montrer. Expliquais-je en lui lançant une pique.

Je lui dresse le programme de ce matin avec beaucoup de concentration. Il m'écoute attentivement. En tout cas c'est ce qu'il laisse paraître.

- Vous avez vraiment hâte de me filmer. Dit-il.

- Non j'ai surtout hâte de terminer cette journée le plus vite possible. Argumentais-je.

- Allons, je sais très bien que vous rêviez de passer une journée avec moi. Prétend l'italien.

- Non c'était plus un cauchemar qu'un rêve. Rectifiais-je.

Casteli rigole. Je lève les yeux au ciel. Ça va être dur de le supporter.

La matinée se passe très vite. Je suis au maximum de ma concentration. Rien n'arrive à me distraire.

Le midi arrive assez vite.