Chapitre 17

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- Victoria ?

Je lève la tête de mon ordinateur.

- Ton nouveau dossier. Prévient mon patron en me donnant le dossier.

- Merci.

Casteli repart. Je pose mon dossier sur d'autres tas de feuilles. Je finis ce que je faisais. Je réalise une affiche. J'aime quand tout est parfait.

- Bon voyons voir. Dit Sacha en prenant le dossier.

- Fais comme chez toi. Lâchais-je.

- Ne t'inquiète pas pour ça. Répond-t-il.

Je roule des yeux en riant. Sacha tourne les pages.

- Meuf ! S'exclame mon ami.

- Quoi ?

- Tu sais ce que tu vas devoir promouvoir ? Me questionne mon collègue.

- Non.

Sacha est prit d'un fou rire. Je le regarde en fronçant les sourcils. Je lui arrache le dossier des mains. Je tourne également les pages puis je me fige. Des sextoys. Des fucking sextoys. Il est sérieux là ? Je sais que Casteli veut me faire passer un message depuis notre dérapage mais là ça va trop loin.

Je prends une grande respiration et me lève.

- Qu'est-ce que tu vas faire ? Me demande Sacha.

- Ouvrir ma grande gueule. Répondais-je.

- Oh putain cette Victoria m'avait manqué. Dit-il.

Je me dirige vers son bureau. Je ne prends pas la peine de toquer et ouvre la porte à la volée. Casteli est assit à son bureau avec David et Laurence. Je ne fais même pas attention à eux.

- Il faut toquer avant d'entrer. Souligne le brun en me regardant.

Je balance le dossier sur son bureau.

- Sérieusement ? Demandais-je en croisant mes bras autour de ma poitrine.

- Quel est le problème ? Demande-t-il en faisant l'innocent.

- Le problème est que je suis censé avoir à peu près les mêmes dossiers que vous. On est une équipe. Là vous me donnez un dossier que je ne dois pas faire. M'énervais-je.

- Les marques de jouets pour adultes sont très biens. Je ne vois pas pourquoi tu en fais un caca nerveux. Argumente mon patron.

- Vous me punissez de quelque chose, avouez-le. Remarquais-je.

- Ça c'est toi qui le dis. Tu penses que je dois te punir de quelque chose ? Rétorque Casteli avec un sourire amusé accroché à ses lèvres.

Je le fusille du regard. Une envie de meurtre naît en moi. Il m'énerve tellement. Je n'avais pas encore remarqué mais David et Laurence nous regardent en fronçant les sourcils. Ils ne comprennent pas ce qu'on raconte et heureusement. Je ne veux surtout pas que ça se sache.

Je prends encore une grande respiration pour éviter de lui sauter à la gorge et de lui tordre le cou. Je me retourne pour partir.

- Ça réveillera peut-être tes sens. Ajoute Lorenzo Casteli.

- Connard. Soufflais-je.

- Je vais faire comme si je n'avais rien entendu. Dit mon boss.

Je m'en vais, excédé de son comportement.

Le lendemain

Je suis tranquillement en train de regarder un film pendant que Adrien me masse le dos. On ne s'était pas vu depuis que je suis rentrée de New York. C'était il y a une semaine.

Mon téléphone posé sur le rebord du canapé se met à vibrer. Je le prends.

De: Lorenzo Casteli

Je veux le dossier pour mardi.

Je soupire longuement.

- Qu'est-ce qui a ? Me demande Adrien.

- Mon patron veut un dossier pour mardi. Mais je viens juste de l'avoir. Expliquais-je.

Adrien ne répond rien.

À: Lorenzo Casteli

Vous voulez me punir jusqu'au bout enfaite. Vous n'avez pas l'habitude qu'une femme vous repousse ?

Je reçois une réponse quelques secondes après.

De: Lorenzo Casteli

Tu ne disais pas la même chose quand je te goûtais.

Mon coeur rate un battement. J'avale difficilement ma salive et éteins tout de suite mon téléphone.

Je replonge la tête dans le coussin. J'essaye de me concentrer sur le massage d'Adrien. Même si c'est le message de Casteli qui prend le dessus dans mon esprit.

- Depuis quand ton patron t'envoie des messages le week-end ? Me questionne-t-il.

- De quoi ?

- Il t'envoie des messages au calme un samedi soir. Remarque mon ami.

- Bah je ne sais pas moi. Il a dû sûrement penser au dossier et il me l'a envoyé avant d'oublier. Répondais-je.

- Vous vous êtes rapproché ? Me questionne à nouveau mon sexfriend.

- Qu'est-ce qui te fait dire ça ? Demandais-je en fronçant les sourcils.

- Tu es différente depuis que tu es rentré. Remarque Adrien.

Je soupire. Je n'ai pas envie de parler de ce qui s'est passé avec mon patron. Seule Louise est au courant et je veux que ça reste ainsi.

- Je suis normale. Rectifiais-je.

- On ne couche plus ensemble. Lance-t-il.

- Je ne suis pas une machine à sexe. Répondais-je agressivement.

- Ce n'est pas ce que je te dis. Je m'en fiche si on ne couche pas ensemble. Mais je te trouve distante. Dit mon ami.

- Et donc tu insinues quoi ? Perdais-je patience.

- Tu as couché avec lui ? Demande Adrien.

- Je ne sais même pas pourquoi on a cette discussion. C'est ridicule. Soufflais-je.

- Je te connais Victoria.

- Apparement non. Dis-je.

Je me lève du canapé et enfile mon pull. Je mets mes chaussures et mon manteau.

- Où tu vas ? Me demande Adrien.

- Chez moi. M'énervais-je.

Je claque la porte et pars.

Mlle VictoriaWhere stories live. Discover now