21-Le piège

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Flashback fin septembre – sept mois plus tôt

Martial Markalan

─ Tu vais raison, on devrait faire ça plus souvent, je susurre, savourant la beauté de mon adorable Ira, qui se hisse à ma hauteur pour m'embrasser.

Nous sommes ruisselants de sueur et reprenons difficilement notre souffle tous les deux, encore sous l'effet des bienfaits du sexe.

Nous profitons d'une parenthèse enchantée, loin de la meute et des soucis du quotidien.

J'encre mes prunelles dans les siennes, m'émerveillant de le trouver toujours aussi magnifique. Je suis plus que privilégié de l'avoir pour compagnon, lui qui m'a plu dès la première seconde où je l'ai vu.

Difficile d'imaginer qu'il est le père de six grands enfants, il restera mon éternel jeune homme.

Je ne regrette pas nos vies bien remplies, mais nous retrouver seul tous les deux me fait mesurer tout ce que nous avons mis de côté pour les autres.

Il me sourit adorable, presse son nez dans mon épaule et gigote comme pour chasser mes idées sombres.

J'ai l'impression de retrouver ma jeunesse, une image me revient quand je l'ai vu la première fois dans le dortoir de Nice. Cette beauté surréelle qui m'a étourdi et fait tomber amoureux immédiatement.

Il se lève et va faire couler l'eau dans la baignoire, de la suite luxueuse. Ce weekend à Paris pour notre anniversaire de mariage est vraiment une bonne idée.

Je vais le laisser aller prendre son bain puis nous irons visiter un peu.

Il vient me chercher et m'entraine doucement dans la baignoire puis vient s'installer à califourchon sur moi, horriblement sensuel. Je m'enfonce dans l'eau chaude et la mousse blanche tentante alors qu'il me savonne doucement.

Je pousse un grognement de bien être, je n'avais pas pris de bain depuis des années.

─ Fait moi une promesse, glisse t'il sérieux en interrompant son geste.

Je plisse les yeux faisant mine de ne pas savourer le moment.

─ Dit toujours ?

─ Partons par exemple...hum,

Il me fixe, évaluant mon humeur et je m'efforce de garder un air impassible.

─ Peut-être, ...un weekend tous les deux mois ? Pour un voyage tous les deux, maintenant que les enfants sont grands ?

Il devrait être guidé par ma queue déjà raide. Je m'appuie contre lui pour humer sa peau, mon âme sœur.

─ pas assez ! Une fois par mois. Je suis d'accord ils peuvent se passer de nous quelques jours. Nous n'en sommes heureusement pas à la succession.

Ira frissonne contre moi.

─ Ne parle pas de malheur. Nous avons des enfants fantastiques. Nous verrons en temps et en heure.

─ Oui mais lequel reprendra la meute ? Je ne vois pas ! C'est moche qu'Hans ait renoncé à ce monde et si seulement Naomi n'était pas devenue la Luna de la meute allemande.

Ira lève les yeux au ciel, c'est vrai que j'ai tendance à rabâcher cette litanie. Il reprend son rôle d'esclave sexuel et me savonne alors que j'insiste malgré moi, soucieux de l'avenir de notre meute.

─ Nos filles cadettes sont si farfelues et Florian est trop fragile, quant à Noah ? Impossible de lui faire lever le nez d'un bouquin. Peut-être que dans les petits enfants ... espérons !

Florian l'héritier [BL]Where stories live. Discover now