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Le sourire de Fran chancela quand elle vit mon expression. Confuse, elle dit lentement. "Ouais, euh, j'ai couché avec Harry pour qu'il te laisse tranquille. J'ai vraiment essayé, Claire, mais dès qu'on a fini, il est allé à ta recherche."

Je m'éloignai d'elle et m'assis sur le bord du lit.

Harry et Fran ont... couché ensemble ?

"Quand est-ce que ça s'est passé ?" Demandai-je.

"Il n'y a pas si longtemps, je crois. Harry a fait irruption chez moi, exigeant que je lui dise où tu étais. J'ai donc essayé de le distraire, parce que je savais que tu avais essayée de fuir." La voix de Fran était lourde de culpabilité, et je fronçai fortement les sourcils. "Et ce salaud était sur le point de partir quand tu m'as appelé. Il m'a forcée à te parler au téléphone pour savoir où tu étais, c'est comme ça qu'il t'a retrouvé. J'ai essayé tout ce que je pouvais pour le garder loin de toi, je me suis donnée à lui, mais en vain. Il te voulait toujours à la fin..."

La pensée de Harry ayant un rapport sexuel avec quelqu'un d'autre me dérangeait fortement. C'était comme quand j'étais ivre et que j'avais vu Kim l'embrasser, ça m'avait laissé un goût amer dans la bouche et ça me rendait... frustrée. Je déglutis et serrai les poings. "Donc, il ne t'a pas violé ?"

"Non." Murmura Fran. "J'ai commencé. Il ne m'aurait jamais touché si je ne l'avais pas pris par la chemise. Je sais que ça semble fou, mais j'étais vraiment prête à tout pour l'éloigner de toi. Ça me rendait malade de rester assise là, à regarder les gens se faire traîner dans les rues. Je voulais me racheter pour toutes mes années de lâcheté et faire quelque chose de bien. Mais ça n'a pas fonctionné."

Nous restâmes silencieuses pendant un certain temps. Aucune de nous ne parla jusqu'à ce qu'elle effleure mon épaule, ses yeux scrutant mon visage.

"Claire ? Est-ce que tu pleures ?"

Comment pouvait-elle comprendre ce que je ressentais ?

Je ne savais même pas ce que je devais ressentir à ce moment là.

Depuis la nuit où j'avais sauvé Harry, J'avais développé une sorte de sentiment fort envers lui. Je n'aimais pas le voir blessé et ça me blessais de le voir triste, même si je ne l'avais jamais vu comme ça. Mais tout ce que je savais, c'est que quand j'avais vu ces hommes le battre, je ne pouvais pas le laisser. Non, j'étais allée là-bas, donnant l'illusion que je savais comment tirer, au péril de ma vie et je l'avais sauvé. Et quand j'avais vu combien il avait été battu, je devais prendre soin de lui.

Je ne pouvais pas juste le laisser.

Donc, il était évident que je n'avais pas nourris des sentiments de haine envers Harry. Je ne le détestais pas du tout.

Je ne savais pas ce que je ressentais vraiment.

Est-ce que je l'aime ?

J'éloignai la question. L'amour était définitivement hors de question ici. L'amour est patient, l'amour est doux. L'amour, ce n'est pas quand un gars vous repère dans une ruelle sombre lors d'une tempête et vous dupe en vous faisant porter sa veste pour pouvoir vous retrouver plus tard. L'amour, ce n'est pas quand un homme aime vous voir frémir sous lui, ou vous menace de manière horrible si vous essayez de vous 'échapper'. Je savais que Harry ne pouvait pas aimer, il n'était pas capable de ça. J'avais quitté sa maison par la porte de derrière et il m'avait suivi avec un pistolet. Il avait affirmé qu'il ne voulait pas me tuer, que c'était seulement pour me rattraper car il n'était pas en état de courir, mais le fait qu'il en arrive à ce point pour me garder montrait que Harry ne pouvait pas aimer.

J'avais toujours appris que l'amour est désireux. L'amour est beau. L'amour est un tout. Regarder des films Disney enfant me montrait que les histoires d'amour finissent toujours avec un chevalier en armure étincelante, et les deux amants qui vont voir le coucher de soleil et qui vivent heureux jusqu'à la fin des temps. L'amour qui était représenté dans les films était parfois difficile, mais à la fin, tout se passait bien.

Twisted 1 et 2Where stories live. Discover now