LE MURMURE DE LA PLUIE | Science-Fiction

Chapitre 30 : Le plus grand rêve

Plusieurs jours s'écoulèrent. Tous avaient fait leurs valises. Ce soir-là, une grande fête avait été organisée pour le grand départ vers l'extérieur. Roxane y était invitée mais elle préférait rester seule dans sa chambre. Elle habitait maintenant les quartiers royaux. Elle s'était allongée dans ses draps de soie, d'un côté du lit, en position fœtale, perdu dans ses pensées. Quelqu'un toqua à la porte.

- C'est Cyril... Je peux entrer ?

Elle ne répondit pas. Le jeune homme se permit d'entrer. Il déposa une housse sur un meuble, puis s'assit dans un fauteuil et regarda la jeune fille dans son lit. Elle, ne dit aucun mot.

- C'est la fête ce soir... Tu... ne les rejoins pas ?

Pas de réponse.

- J'ai vu Néo qui était encore dans son bureau. Lui non plus n'est pas encore à la fête. Mais je crois qu'il compte s'y rendre d'ici peu.

Toujours rien.

- Bon, je sais pas trop quoi te dire... En tout cas, si tu as envie de parler n'hésite pas.

Il se dirigea vers la porte, s'apprêta à ouvrir la porte, quand Roxane lui demanda :

- C'est quoi ton plus grand rêve ?

Il ouvrit la porte puis dit en passant le seuil :

- Voir ce qu'il y a dehors, sentir le soleil sur ma peau, le vent frais dans mes cheveux et les flocons de neige sur mes mains. J'ai jamais ressenti tout ça, et j'ai peur de ne jamais le ressentir.

Il ferma la porte. Roxane se leva et ouvrit la housse qu'il avait déposé : une nouvelle robe bleu marine avec des motifs floraux blanc. Roxane l'enfila, se mit un peu de rouge à lèvre pour les faire ressortir, et laissa ses cheveux au naturel qui avaient un peu bouclé.

Elle sortit de la chambre. Les couloirs étaient sombres et silencieux. Elle se dirigea vers l'ascenseur, quand elle vit la porte de la chambre de Néo entre ouverte. Roxane s'y rendit timidement, avec un pas de velours. Il y avait un peu de lumière : une chandelle diffusait un léger éclat de luminosité, un petit halo dans cette obscurité profonde. Sur le bureau, une lettre. Roxane s'approcha et la prit dans ses mains. Elle se retourna plusieurs fois pour s'assurer qu'il n'y avait personne qui pourrait la surprendre. Le sceau à la cire était brisé. Roxane lu la lettre. Elle n'aurait jamais dû.