On voyait aux yeux d'Énide que ses nuits étaient longues,
ses cernes d'un bleu triste creusaient ses yeux aux cils d'une forme oblongue
dans lesquels des iris pers où tombaient ses pupilles enfoncées
et sous les jumelles reposait son nez retroussé.
On voyait aux lèvres d'Énide la douceur de ses baisers
aussi abîmées qu'elles étaient et entourant cette bouche sensuelle
si gourmandes dans le passé qui maintenant suçaient des cigarettes
juste au dessus de son joli menton à fossette.
On voyait aux cheveux d'Énide ces nuits fauves qu'elle avait du passer
cette crinière nébuleuse si noire et si hirsute
qui avec une tendre fougue elle volait
et qui fleurissait du haut de son front si large aux senteurs suaves de jute.
On voyait au cou D'Énide ces histoires qu'elle eu vécu
son teint blême et ses joues granuleuses
semblait fuir la lumière trompeuse
et sa peau pâle embrassait les ténèbres vaincus.
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Échos de consciences inconnues
Poetryrecueil participatif d'écrits libres "les pensées tournent, les mots dansent, et sur ce rythme furieux les esprits inconnus partagent les échos de leurs nouveaux maux"