Il y a eu cette seconde oscillante où le corps hésite entre deux mondes. Et puis il y a eu non pas la chute mais l'enVolée. Le vent devenu un ouragan, qui siffle aux oreilles, charrie l'iode entêtante, fouette les joues, toutes rouges désormais. L'océan qui se rapproche, se rapproche encore, à une vitesse folle ; et qui miroite langoureusement, comme si lui-même était la sirène appelle l'âme d'un chant envoûtant ; il se meut, aguicheur, en vagues puissantes et couvertes de joyaux de lumière, couronnées de dentelle d'écume ; il dévoile toutes ses nuances du mauve au jade, laisse apparaître l'abysse de ses secrets une fraction de seconde, juste de quoi titiller un peu plus sa proie qui déjà s'apprête à tout lui donner.IMPACT
Glacé puis brûlant puis glacé de nouveau. Dans un réflexe aussi fou qu'inutile, pousser sur les jambes pour émerger des flots. Réaliser combien l'océan revêt différents visages : force tranquille depuis la grève, pour se muer en son sein en un étalon impétueux. Se débattre quelques instants. Abandonner. S
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Échos de consciences inconnues
Poetryrecueil participatif d'écrits libres "les pensées tournent, les mots dansent, et sur ce rythme furieux les esprits inconnus partagent les échos de leurs nouveaux maux"