Chapitre 70

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*PDV CHLOÉ*

Depuis l'incident à l'hôpital, je n'ai pas reparlé une seule fois à Mehdi. Il n'a pas cessé un seule seconde de m'appeler mais j'avais besoin d'être tranquille pour calmer ma colère, et tranquille pour me remettre un minimum à niveau pour la rentrée. Mais ce qui m'a semblé le plus bizarre c'est de voir Jade auprès de Thomas. Mehdi a osé la prendre dans ses bras alors qu'elle nous a mépriser tous comme des merdes. Le soir de la veille de la rentrée, elle m'envoya un message d'excuse. Je dois avouer que ça m'a fait chaud au coeur de voir qu'elle voulait qu'on redevienne amies comme avant. Car parfois la Jade d'avant me manquait, on avait passé du bon temps ensemble. Et sinon, je m'étais enfin décidée à répondre à Mehdi. On parla toute la nuit, il m'avait manqué et je l'avais manqué. On se quitta après qu'il m'ai dit:

"Je t'aime Chloé ne refait plus jamais ça. Je deviens dingue sans toi."

Si j'avais pu je l'aurais embrassé tendrement. Mon coeur battait et j'avais le sourire aux lèvres. Tu allais pour le mieux. La rentrée promettait d'être palpitante.

*PDV SEB*

J'avais le coeur brisé. Alors, je ne faisais plus rien à part de la merde. Je me suis sentie trahie, manipulé. Je n'arrivais pas à digérer tout ça. À mon retour je m'attendais à mieux après ce que j'ai fait pour elle. Je lui ai donné la chance de réaliser son rêve. Je me suis battu de toutes mes forces pour réussir. Et elle, rien. Je rentrai chez moi dans mon vieil appartement pourrie. Mes trois petites soeurs me sautèrent dessus, c'est tout ce qui me redonna le sourire. Il y en a une de 6 ans qui s'appelle Emma, de 10 ans qui s'appelle Ambre puis de 15 ans qui s'appelle Noémie. Elles trois réunies avec ma mère c'est ma vie. Mon père nous a abandonné quand j'avais encore 12 ans. À vrai dire, nous sommes une famille avec des moyens disont limités et ma mère qui est caissière à Lidl fait tout ce qu'elle peut pour nous donner un minimum de confort pour survivre. C'est pour cela que pendant le mois d'août j'ai travailler pour l'aider à payer la rentrée car sinon on aurait pas pu. Le weekend elle travaille aussi comme femme de ménage donc en gros elle ne s'arrête jamais et elle est épuisée. Une fois tranquille dans ma chambre mon tél se mit à sonner. C'était Laura.

*PDV LAURA*

Depuis qu'on m'avait appelé pour me dire que j'avais une place dans la plus grande école de danse d'Angleterre, ma vie s'était illuminée. Mais ma mère me cassa toute mon illusion, tout mon rêve. Notamment le fait de revoir Seb.

"Tu dois avoir ton bac avant de consacrer ta vie à ses bêtises. Puis ce Sebastian, je le connais, sa mère vient tout le temps demander de l'argent, c'est ton père qui me l'a dit, elle a pleins de dette. Ils sont pauvres dans sa famille c'est pas un garçon pour toi. Alors je te prie jeune fille de te consacrer sur tes études et d'oublier cet amour d'été insignifiant. m'avait elle dit."

J'avais passé des nuits et des nuits à pleurer. Elle m'avait confisqué tout portable, tout ordinateur et je n'avais le droit de sortir que pour aller courir dehors si j'en avais envie. Sinon je devais rester chez moi travailler comme une dingue. Et une fois alors que j'ai pu enfin revoir Seb par pur hasard. Mon coeur se fendit et je n'ai pu rien lui dire. J'avais trop honte et j'avais trop mal. Et encore plus quand il a cru que je me suis servie de lui et que ce qu'il s'est passé là bas ne signifiait rien pour moi.

Le soir la veille de la rentrée, alors que j'avais enfin pu récupérer mon téléphone, je l'appelai. Il fallait que je lui dise tout. Mais j'avais beau l'appeler, il ne répondait pas. Je me sentais si seule. Je n'avais personne à qui compter ma peine, personne à qui demander du soutien moral. La seule personne qui me donnerait le sourire serait Seb. Je lui envoyai un message:

"Seb j'en peux plus, je dois te dire toute la vérité stp appelle moi ou viens me chercher je sais pas mais fais quelque chose j'ai besoin de toi."

Il ne répondit pas. Mais vingt minutes plus tard, quelqu'un frappa à ma fenêtre. Je me precipitai pour aller l'ouvrir. Une fois qu'il fut dans ma chambre je le serrai le plus fort possible dans mes bras puis je l'embrassai avec fougue. Il fut surpris. Mais ce baiser qui ressemblait à une bataille de bête sauvage se transforma vite en quelque chose de plus... sexuel. Il me plaqua contre le mur et me deshabilla tout en m'embrassant. Je le poussai jusqu'à mon lit et je le déshabillai à mon tour. Il m'embrassait de partout. La chaleur de nos deux corps me faisait brûler de désir. C'est ici dans ma chambre, la veille de la rentrée qu'on fit l'amour pour la première fois. Ça m'est égal si ma mère a entendu des coups contre le mur ou si elle a entendu à quel point mon lit grinçait, c'était la première fois qu'un homme me faisait l'amour de cette façon. C'était sauvage et passionné. C'est tout à fait le profil de Seb, sauvage et passionné.

J'étais allongée dans ses bras contre son corps encore tout chaud. J'étais bien. C'était le seul moment de bonheur que j'ai eu depuis que je suis rentrée à Paris. Maintenant il fallait que je lui explique tout. Et c'est ce que je fis. Il m'écoutait attentivement sans rien dire. Et lorsque que j'eus finis de lui expliquer tout, il m'embrassa.

"Ta mère est une profonde connasse. conclue-t-il.

- Si tu savais comme j'ai pleuré et pleuré...

- D'un côté je suis content car tu vas rester près de moi du coup et d'un autre côté ça me fou les boules car je t'ai donné la chance de réaliser ton rêve, je me suis battu comme un fou, et ta mère à tout gâcher.

- Mais toi, ce n'était pas ton rêve aussi?

- Danser je veux en faire mon loisir. Pas ma vie."

Je levai la tête pour le regarder dans les yeux. Je souris. Il me caressa doucement le dos. Si il savait comme je l'aime à ce moment même. Il finit par partir autour de minuit. Je m'endormis paisiblement dans mes draps qui avaient gardé son odeur. Finalement ce n'était pas plus mal que ça si je restais, il faut bien que je passe ma dernière année de lycée auprès de mes amis.

Tome 1: "Si seulement"Where stories live. Discover now