Fat // h.s. vf

29.

« Salut ! » Il me salue.

« Hey ! » Je souffle. « Tu n'est pas censé être avec les garçons ? »

« Si, mais il y a plus urgent ? »

Il me prend dans ses bras et m'enlace tendrement pendant quelque secondes.

« Ha oui ? Et qu'est-ce qui est plus urgent que de jouer une nouvelle chanson ? » Je demande.

Il rigole et me lâche pour que je puisse le regarder dans les yeux. Ça me fait du bien de le retrouver après avoir confronter ma tante même si ça ne fait pas si longtemps que l'on s'est vu. On est en fin d'après-midi et le nuit vas bientôt tomber.

Je réajuste mon t-shirt, et regarde derrière lui.

« Pourquoi tu voulais me voir ? »

Harry hésite un instant à parler, il passe même une main dans ses cheveux et sourit bêtement.

« Finalement, ce n'est rien, je voulais juste pouvoir te voir. » Il bafouille. « Diana ? »

Il pose ses doigts sous mon menton et dirige ma tête vers lui, mes yeux rencontrent automatique les siens, ses sourcils sont froncés et ses cheveux ébouriffés tombent sur ses yeux.

« Ça va ? »

Je hoche la tête.

« Bien-sûr, je suis juste un peu fatiguée, je viens de faire du sport. »

J'espère que le détail sur le sport pourrait le faire changer de discussion parce que je sais qu'il va s'attarder sur le fait qu'il sait que quelque chose ne va pas. Je ne veux pas gâcher cet instant juste en racontant mes péripéties.

« Arrête de mentir. »

Rater. Je pousse un long soupir et enlève ses doigts de mon menton. Je regarde le sol et joue avec mes doigts en reculant d'un pas de lui. Je pince mes lèvres entre-elles avant de dire quoi que ce soit.

Je dois en parler après tout, et surtout ne pas garder mes problèmes pour moi, ce serait comme m'auto enfoncer dans le trou noir dans lequel je suis déjà.

« C'est ma tante, elle est revenue à la maison avec mon oncle. »

« Qu'est-ce qui c'est passé? »

Je relève ma tête.

« Les mêmes choses que d'habitude. La morale et les mêmes phrases ; que je gâche tout dans cette famille. »

Une larme roule sur mes joues. Déjà ? Je n'avais même pas remarquer que mes yeux s'étaient humidifiés.

Harry m'attrape le visage de ses deux grandes mains, empêchant mes larmes de couler davantage sur ma peau. Sa peau contre la mienne me fait palpiter le coeur, mon ventre est devenu un chiffon intérieurement, ma gorge est presque sèche. À chaque contact avec lui, c'est comme si que le courant passait entre nous, me donnant des frissons comme je n'en ai jamais eût. Je voulais de se toucher, je voulais sentir sa peau contre la mienne.

« Et toi ? Qu'as tu fait ? »

« Je voulais reprendre mon sport, je lui ai demandé de partir. » Je récite. « Elle m'a frappé la main, dégoûté que je l'a touche, ce qui ne change pas de d'habitude tu sais ? Cette famille ne m'aime pas Harry, et ça depuis petite, est-ce que l'on peut appeler ça un habitude tu crois ? Ou encore un quotidien ? »

« Ne fais pas de tout ça ton quotidien. Souffrir ne devrait pas être un quotidien. »

« Je ne parle pas de souffrir Harry. » Je souffle. « Je parle de ne pas être aimé.»