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DIANA

▽△▽

J'essuie mes mains dans un torchon avant de me retourner et de m'appuyer sur le plan de travail. En vérité, ce que m'as dit Harry ne cesse de me tarauder dans la tête. J'ai été un peu surprise que Stephan, le garçon qui m'as toujours rabaissé devant tout le lycée en compagnie de ses amis, cherche à engager la discussion avec moi. Et n plus de cela, j'ai aussi ma part dans l'histoire.

Ça fait un jour que j'essaie de savoir ce que j'ai bien pu lui faire pour qu'il m'accuse de quelque chose et rien ne me viens en tête. Vraiment rien.

« Chérie ? »

Papa entre dans la cuisine et me lance un sourire courtois que je le lui rend. Il s'approche du frigo et ouvre la porte pour sortir une bière bien froide, on est seulement quatorze heures de l'après-midi et celui-la pense déjà à boire de l'alcool. Je fronce des sourcils et m'approche de lui.

« Arrête de boire comme-ça l'après-midi. » Je m'exclame.

« Ce n'est qu'une bière, et je n'en bois qu'une seule. »

Je secoue la tête et pousse un soupire. Papa trouvait toujours des excuses bidons pour que je cesse mes remarques, je préférais toujours me taire avant d'entraîner une quelconque dispute.

« ça ne vas pas ? » Il demande en décapsulant sa bière.

« Rien de très grave. »

« Je te l'ai déjà dit, si tu as un problème à l'école, dit-moi, je n'aimerais pas voir ma fille dépressive. »

Je me mord la lèvre inférieur. Papa ne sait rien de rien à propos du lycée, de ce que je ressens et de toutes les histoires que cela provoque. Je n'aime pas lui mentir, mais avec le problème de la maison mise sans dessus-dessous, je préfère encore plus me taire sachant que je sais qui en a été la cause.

« Tout va bien. » Dis-je.

Je me dégoûte moi-même à lui mentir. Et pour couronner le tout, j'ose même l'enlacer. Je ferme mes yeux tellement fort pour me concentrer sur les battements de son cœur comme ci que ça allait m'empêcher de me reprocher. J'ai toujours aimé l'enlacer, je ressent toujours cette sensation de protection en lui, je me suis toujours sentis protégée avec lui, et pourtant, même si je peux ressentir autant de soutien venant de lui, je ne peux même pas me confier à lui.

Je m'écarte de lui et lui souris.

« Je t'aime Diana, d'accord ? »

« Je t'aime papa. » Je souffle.

Il m'embrasse le front et me contourne pour se diriger vers le salon. Je pousse un long soupire et pinces mes lèvres entres-elles en penchant ma tête en arrière. Que dois-je faire ?

Ding Dong.

J'entends la porte s'ouvrir puis plus rien, comme-ci que la maison a été mise en pause. Lentement, je me lève de mon lit et ouvre la porte, un grincement insignifiant se fit entendre mais ma curiosité est bien trop forte pour m'attarder sur les bruits que je fait.

À pas de loup, je marche jusqu'aux escaliers et descends les quelques marches qui me sépare de la porte d'entrée. Arriver à trois marches, je m'appuie sur le mur et penche ma tête de façon à pouvoir voir ce qui se passe.

« Que fais-tu ici Stephan. » Demande sévèrement mon père.

Je fronce mes sourcils à l'entente du prénom. Stephan se trouve devant ma porte, devant ma maison qu'il a saccagé.

Fat // h.s. vfWhere stories live. Discover now