Les Gardiens Et Les Loups Tome 2 : L'Appel Du Sang

Prologue

Le soleil se couchait bientôt à l'horizon. Toute la meute de Perseigne s'était réunie dans le forêt, et même certains loups solitaires avaient été conviés pour participer à la cérémonie. Je me retrouvais à l'écart, derrière de gros buissons. Peter se tenait à mes côtés, un pantalon bouffant, comme dans Aladdin, comme unique tenue. Ses pieds étaient nus, tout comme son torse. Je me demandais comment il faisait pour ne pas avoir froid, même si le temps était encore doux, cela ne voulait pas dire qu'il ne faisait pas froid la nuit tombée. Je regardais ma tenue à moi, une robe simple, blanche piquée de fleur fraîche au niveau de la poitrine.

Je lâchai un petit soupir. J'étais un peu anxieuse pour cette cérémonie d'intronisation dans la meute. Mon frère était devenu un loup-garou par le plus heureux des hasards, ce qui lui avait sauvé la vie. Peter n'avait pas vraiment eu conscience de ce changement, avant de sortir à l'air libre, avec Cailean qui l'avait surveillé. Il avait été convié qu'il entre dans la meute de son partenaire, autrement dit la meute de Cameron.

Comme Peter faisait son entré, ils ont tous eu la brillante idée, et par tous je veux dire la famille Sealgair, de m'ajouter dans le lot. Cameron me voulait comme partenaire, on avait des projets d'avenir : se marier, avoir des enfants... et on était même déjà lié par sa morsure. Autrement dit, ce n'était qu'une question de temps que je n'entre dans la meute en tant que femelle Alpha. Cependant on ne devenait pas Femelle Alpha comme ça, bien sûr, il fallait avoir été choisi par l'Alpha mais il fallait aussi démontrer des compétences pour le rôle à tenir. Ces deux, voir trois derniers mois, avaient été assez douloureux. Je jonglais entre mon travail et cet entraînement à devenir Femelle Alpha. Les parents Sealgair avaient été sans pitié avec moi, surtout Rowena.

Ils m'avaient enseigné des sports de combat, ce qui n'était pas trop difficile si je n'avais pas eu des loups dur comme de la pierre face à moi. Et je ne pouvais pas compter sur Peter, étant donné qu'il en était devenu un aussi. J'avais passé un premier mois infernal, avant de m'y habituer. Et lorsque je m'habituais à mon nouveau quotidien, on m'affublait d'une nouveauté. J'avais dû m'occuper des petits avec certaines louves, puis j'avais dû faire la voix de la raison et prendre des décisions que je ne prenais pas d'habitude. J'ai dû m'entraîner à tirer avec des armes à feu, heureusement que mon père m'y avait fait un peu toucher, aussi non je risquais de me pendre sur le champs. J'avais aussi rencontré les autres loups de la meute, et je n'avais pas encore retenu tout les noms. À vrai dire, je n'en avais retenu que trois ou quatre. J'avais finis mon deuxième mois presque aux portes de l'enfer. On voulait me tuer, c'était obligé. Ils étaient bien trop exigeants, l'idée de fuir m'avait beaucoup plu, mais je n'avais aucune envie de laisser Cameron derrière moi.

De plus, je fuyais assez comme ça avec l'A.O.S. et c'était épuisant. Je n'avais aucune envie de fuir Cameron. D'ailleurs mon loup passait tout son temps dans son bureau et n'en sortait que pour manger. Il se mettait au lit, tard le soir et se lever tôt le matin. On était tellement occupé par nos petites affaires qu'on avait pas passé de temps ensemble.

Je lâchai un soupir en repensant aux derniers mois. J'avais réussi à survivre à ça, je survivrai bien à ce qui allait suivre. J'avais surmonté les obstacles, cette cérémonie n'était qu'une officialisation, bien que j'appréhendais un peu cette cérémonie. On avait fait une répétition, il y a quelques jours, mais je me sentais nerveuse.

« Calme-toi, Haylie. Tout va bien se passer. Me souffla Peter.

– Tu peux parler. Toi, tu es devenu loup-garou alors que moi, je suis juste humaine. Grommelai-je, en lissant un pan de ma robe.

– Et alors ? Tu vas devenir la femelle Alpha. On s'en fiche que tu sois humaine. Soupira-t-il, en haussant des épaules.

– Je sais même pas si ils m'aiment ? J'ai même pas retenu le quart des noms de la meute. Marmonnai-je, en tirant sur le bas de ma robe.