Chapitre 5

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  Le feu prenait de plus en plus d'ampleur et je ne savais plus quoi faire. Les yeux de la directrice me fixaient toujours et je sentis mon corps trembler, des larmes commencèrent à rouler sur mes joues;

- Je ne peux pas ! Je vous en prie, laisser moi allez chercher de l'eau ! Je n'entendais que le crépitement des flammes qui consumaient peu à peu le bureau et les battements de mon cœur, cognant contre mes tympans. La directrice était désormais à peine visible derrière le mur de flamme.

Mais soudain celui-ci diminua et disparu lorsque la directrice fît un geste brusque de la main. Un silence pesant me fit croire que cet instant dura plus de quelques secondes. J'entendis Miss Caelina soupirer;

- Macaria il va falloir que tu te contrôles plus que je ne le pensais et que tu répares ce que tu provoque, il n'y aura pas toujours de l'eau où quelqu'un pour éteindre tes flammes, surtout celles que tu possèdes, ce ne sont pas de simple flammes que l'on peu éteindre avec une simple bouteille d'eau, un extincteur ou même une veste.

Je hochais la tête en reniflant, je me sentais nulle et je n'avais qu'une envie c'était d'exploser en larme et hurler sur mes parents. Si ils l'étaient vraiment, vue ce que je venais d'apprendre. Mais je sentis sa main se poser sur ma tête, caressant doucement mes cheveux.

- Tu ne dois pas en vouloir à tes parents, Macaria. S'ils t'ont caché ça c'est qu'ils ont une bonne raison. Tu n'es pas la fille d'un Dieu très "populaire". Elle mima les guillemets de ses doigts fins et reposa sa main sur mon épaule. Tu devrais appeler ta mère avant tout, pour lui raconter ce qu'il s'est passé et ce que tu as appris, je vais te laisser quelque minutes toute seule, je pense que tu en as besoin. Alors qu'elle commençait à sortir de la pièce, elle murmura dans un sourire. Si tu pouvais éviter de t'énerver de trop et de réduire en cendre mon bureau cela m'arrangerais. Elle me fit un clin d'œil et sortit de la pièce en riant.

Entonnement je me sentis sourire, peut être qu'il ne valait mieux pas appeler ma mère tout de suite, je savais que je ne pourrais pas me contrôler.

Je parcouru le bureau du regard et vis que les documents qui avaient étés calciné étaient de nouveau indemnes. Je sortis mon portable de ma poche et vis qu'il n'y avait pas de réseau. Je griffonnai quelques lignes sur un post-it ;

Madame la directrice merci mais je pense que je vais sortir un petit moment pour me changer les idées, je ne pense pas qu'il soi raisonnable d'appeler mes parents tout de suite. Merci de votre aide. Je signais et le collais sur la pile de paperasserie pour enfin de sortir de la pièce, ma valise à la main.

J'étais sortie de l'établissement avec beaucoup de facilité, ce qui m'étonna. En marchant dans le grand jardin je croisai quelques élèves qui faisait connaissance, j'espérais qu'Océane ne m'en voudrai pas trop de ne pas la rejoindre directement dans sa chambre, bien que je ne sache pas où elle ce trouvais. Je trouvais enfin un coin assez tranquille, un banc en bois noir était placé devant un grand étang, l'eau était clair et une petite fontaine ce trouvais en son milieu. L'endroit idéal pour me détendre pensais-je. Je m'installais sur le banc et inspira un grand coup, je baissai la tête et vis soudain une plante que je n'avais vue de toute ma vie. D'une couleur violette elle était assez grande, ses pétales formaient un casque, cachant l'intérieur de la fleur, mais je n'en aperçus aucune autre aux alentours. Je caressai le pétale doucement et soudain celui s'ouvrit pour former une magnifique fleur aux grands pétales violacés, une couleur rose apparu sur les pétales comme de petites veines qui s'élargissaient ce mêlant aux deux autres couleurs. Mais alors que j'admirais la fleur, la sonnerie de mon portable me fit sursauter. En le regardant je vis s'afficher le nom Maman accompagné d'un cœur rouge, j'hésitais à répondre mais au bout de trois sonnerie je déniai décrocher, essayant de paraître le plus naturel et calme possible;

- Allô ma chérie? La voix de ma mère semblait tendue, avait-elle peur que la directrice m'apprenne ce qu'elle m'avait dit quelques minutes plus tôt? Je, j'étais inquiète, tu n'as pas répondu à mes messages. Je jetai un rapide coup d'œil sur mon écran et vis qu'effectivement j'avais trois messages d'elle.

- Non, non j'ai juste rencontré une amie et nous étions occupées. En plus il n'y a pas vraiment de réseau dans le bâtiment.

- Tu t'es déjà fait des amis? Je suis vraiment heureuse de le savoir ! Sa voix sembla ce détendre tout d'un coup. Ton père m'a appelé juste avant, il espère que tu te sentes bien dans cet établissement.

(Oui bien sûr, il s'inquiète, pourquoi s'inquiéterait-il pour quelqu'un qui n'est même pas sa fille?!) Oui, je vais bien! J'apprends beaucoup de choses ici, des choses que je n'aurais même pas pu espérer... Le ton de ma voix s'était soudain durcit et la colère montait en moi, je voulu me calmer mais ma mère pris un ton agacée.

- Arrête de faire l'enfant, pleins d'enfants sont envoyés ici et tu t'es déjà fais une amie, ça va passer vite. Tu rentres dans quatre mois, pour les vacances de Noël!

- Oui mais les enfants qui sont ici savent ce qu'ils sont! Les mots m'avaient échappés mais je ne pouvais plus les ravalés. Un long silence, puis un sanglot, la voix de ma mère trembla à l'autre bout du fil.

-Oh Macaria, non ! Ne me dit pas...

- Que quoi maman?! Que c'est la directrice de l'établissement qui m'a fais part que mes dons étaient ceux d'une Tita-je-ne-sais-quoi, que je suis la fille d'un Dieu et en plus tu sais quoi?! Je ne lui laissai pas le temps de répondre, ma voix commençait à partir dans un ton aigu que je n'arrivais plus à contrôler. Ma copine de chambre est la fille de Poséidon?! C'est génial non? Tu me diras si je fous le feu à la piaule, elle pourra l'éteindre facilement si je n'en suis pas capable, déjà que j'ai failli cramer le bureau de la dirlo! Ma mère pleurait désormais à l'autre bout du fil mais étrangement je ne ressentais aucune pitié seulement une haine qui me brûlais les doigts.

- Ma, Macaria je te demande pardon... Je ne pouvais pas te le dire !

- Ah non?! Tu as préférer que ce soi la directrice de cet établissement pour "ados spéciaux" qui s'en charge à ta place?!

- Macaria tu ne...

- Je ne comprends pas ! Oui je sais c'est toujours ce que tu me sors! C'est bon je connais la chanson maintenant! Je sentais des larmes roulées sur mes joues et je serrai mon téléphone, soudain je sentis une odeur horrible et la voix de ma mère ce transforma en grésillement.

Le téléphone explosa soudain dans mes mains, j'étais si folle de rage que je sentais que le téléphone ne serrait pas la seule chose à brûler.

BINGO!

L'étang pris soudain feu et je sentis la haine descendre en moi comme lorsqu'on est dans une montagne russe et qu'on regrette d'être monté. Mais les flammes s'éteignirent tout à coup et une voix chevrotante ce fis entendre derrière moi;

- Je pensais que l'expression y à pas le feu au lac, était impossible...

à suivre...

La fille d'un Dieu pas comme les autres Tome 1 KycrowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant