Chapitre 5 : Light signals

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Hey! Avant de commencer votre lecture, j'ai une petite info à vous communiquer! :p Thomas avait dit dans le chapitre précédent que l'épidémie avait commencé il y a 2 semaines, or je me suis rendue compte que c'était pas très logique par rapport à certains futurs éléments de l'intrigue, donc j'ai modifié ça ^^ Les premiers cas de maladie datent d'il y a un mois!
Voila, voila~! (c'était l'info super passionnante) Sur ce, Bonne lecture! :p
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Les arbres défilent à vive allure et la forêt finit par laisser place à un cadre plus urbain. Je somnole à moitié à cause de mon manque de sommeil. J'essaye de me maintenir éveillé pour observer les environs mais mes paupières se ferment régulièrement. Damien quant à lui est concentré sur sa conduite, il alterne les regards sur la route et sur sa carte. J'aimerais pouvoir lui indiquer le chemin mais vu mon état actuel, je ne ferais que le gêner et le ralentir. Je finis par céder à la tentation, et décide d'autoriser un bref instant de répit à mes yeux meurtris par la lumière du soleil, et je les ferme.

La douce pénombre qui s'offre à moi me fait un bien fou. J'essaye de faire abstraction de tous les bruits qui m'entourent et je m'enferme dans un doux monde noir et silencieux. J'entends mon cœur battre doucement...  ce son me rassure, tant que je pourrai l'entendre je sais que je serai toujours humain. Mais ce n'est pas le seul sentiment qui me prouve que je ne suis pas l'un de ces monstres, l'horrible douleur qui me perce les côtes me le rappelle aussi. Je suis encore différent d'eux, je peux encore ressentir de la douleur. Eux, Ils n'en sont plus capables, Ils ne ressentent plus rien... ni joie, ni colère, ni tristesse... Ils ne sont plus que des enveloppes vides ressemblant vaguement aux personnes qu'elles étaient autrefois, animés uniquement par l'appel de la chair.  Qu'on leur coupe les membres, qu'on leur tire dessus ou qu'on les brûle, ils continueront, inlassablement et sans montrer le moindre signe de souffrance, à marcher vers vous pour vous dévorer...

Je suis contraint de quitter mon paisible monde quand je sens une main me secouer légèrement l'épaule et entends mon ami me dire doucement :

- Réveille-toi Thomas... On est presque arrivé... Je vais avoir besoin de toi.

J'ouvre les yeux rapidement et regarde le paysage, un peu sonné. J'ignore combien de temps s'est écoulé depuis que je me suis isolé mais j'ai dû fermer les yeux bien plus longtemps que je ne l'avais prévu. Le décor a radicalement changé, les arbres laissant place à des habitations et à de multiples magasins. Je reste bouche bée devant ma fenêtre, un peu surpris.

Damien me tend alors la carte et me demande de lui indiquer le dernier petit bout de chemin avant d'atteindre notre destination. Je m'exécute et tente de le guider du mieux possible malgré mon  retour brutal à la réalité et mon mauvais sens de l'orientation.  Nous finissons par arriver devant la grande enseigne alimentaire, après quelques détours et mauvais chemins. Damien gare ensuite la voiture non loin de l'entrée. L'imposante bâtisse n'est guère accueillante et est complètement déserte, une atmosphère oppressante s'en dégage. La porte d'entrée a déjà été vandalisée, de toute évidence nous ne sommes pas les premiers à avoir eu l'idée de venir nous servir ici. Notre intrusion n'en sera que facilitée... mais si nous pouvons rentrer facilement alors les Autres le peuvent aussi... On va devoir redoubler de prudence...

Nous restons un moment sans bouger ni parler face à l'immense bâtiment. Le visage de Damien n'est pas serein, de toute évidence ce lieu l'inspire aussi peu que moi. C'est finalement lui qui brise le silence maladroitement et avec une once d'inquiétude dans la voix :

- Bon... on se lance ?

- C'est pas comme si on avait le choix...

- En effet...

Sur ces derniers mots, il ouvre sa portière et sort de la voiture avant de se diriger vers le coffre. Je soupire, j'ai beau le connaitre depuis des années, certaines de ses réactions restent toujours des mystères pour moi. Comment fait-il pour être aussi déterminé ? Je respire un grand coup, prend mon courage à deux mains et sors rejoindre mon ami rapidement. Il est en train de fouiller dans tous ses sacs et finit par m'en tendre un avant d'ajouter :

Never Alone - TerrainkWhere stories live. Discover now