Sensation (G-Dragon)

Chapitre Vingt Deux : 22 장

Point de vue Na Yung : 

A l'instant où je l'ai vue sur le pallier de ma porte, je me suis sentie dévisser.  Il me souriait et semblait sincèrement heureux de me voir. Alors que pour moi, ce fut tout le contraire.  Nos mains s'étaient effleurées. Je m'étais vite écarté, mais le mal était fait. Je me raidie et est détournée les yeux. Je pressai mes mains sur son visage et sentis des larmes brûlantes déborder de mes yeux. Non , je ne pouvait pas craquer maintenant. Il fallait que je me reprenne vite. Je ne pouvais pas craquer devant lui.  

-Va t'en  tout de suite ! Grondai-je ! Dégage !  Redressant le menton , je le regardai droit dans les yeux sans me soucier des larmes humiliantes qui inondaient mes joues.  Je t'en supplie, Ji Yong. Pars ! Casse toi de chez moi. Tout de suite ! Et je lui donnai des coups sur le torse pour le faire partir. 

Point de vue externe : 

Ji Yong entra dans l'appartement sans grande difficulté et de toutes ses forces pressa  le corps tremblant de Na Yung contre le sien.  Il était abasourdi. il était venu jusqu'à son appartement , prêt à lui faire une scène monumentale , mais les larmes de Na Yung avaient désamorcé son bonheur de la revoir. Elle semblait à deux doigts de se briser en mille morceaux.  Une souffrance inconnue lui broya la poitrine et la rage l'emporta comme une houle gigantesque. Pas contre elle mais contre ce qui avait provoqué une telle détresse chez la femme la plus forte, la plus exaspérante et la plus généreuse qu'il ait jamais connue. Un sentiment de culpabilité , encore une émotion inhabituelle pour lui l'envahit tandis qu'il se remémorait les mots terribles qu'il lui avait lancés à la figure.  Elle était recroquevillée dans ses bras comme si elle essayait de se rendre minuscule et de disparaître. Mais ce qui le bouleversait le plus, c'étaient les larmes qui coulaient sur ses joues pendant que des sanglots silencieux la secouaient de la tête aux pieds. 

Il pensait pourtant être prêt. Après le choc de leur précédente rencontre, après avoir lu la panique , le désarroi et la peur dans ses yeux, il s'était dit que ça ne pourrait pas être pire. Mais il s'était trompé. Son corps tout tremblant dans ses bras , mais aussi fragile qu'une brindille secouée par la tempête , et le larmes de désespoir qui ruisselaient sur ses joues dans un flot ininterrompu, mouillant sa chemise, lui faisaient perdre tous ses moyens.   

Fou de colère , il ferma la porte d'un coup de talon, souleva  Na Yung dans ses bras et l'emporta dans la seule pièce de la maison qu'il y avait dans son appartement, sa chambre.  Bon sang, il ne s'était jamais senti aussi désemparé.  Il l'assit sur le lit et enveloppa dans une étreinte  à la fois douce et inflexible. 

Point de vue : Ji Yong. 

-Chuut. Na Yung , chuchotai-je en pressant un baiser dans ses cheveux. Tout va bien.   Je ne te ferai plus jamais aucun mal.  Elle enfouit son visage dans mon cou et je sentis l'humidité de ses larmes sur ma peau. On aurait dit que toute une vie de peur , de stress , de pression étaient en train de se libérer.  Elle agrippait à moi aussi farouchement que possible que je la tenais serrée contre moi.  Je déposai une pluie de baisers dans ses cheveux, puis butinai sa tempe, murmurant des petits mots apaisants parce que je ne voyais pas ce que je pouvais  faire d'autre que lui dire qu'elle n'était pas saule. Ses larmes me déchiraient l'âme comme un rasoir. 

-Bébé , tu me brises le coeur Chuchota-t-il

C'était la vérité. J'avais l'impression que mon coeur allait exploser dans ma poitrine. Je ressentais chacun de ses sanglot dans toutes les fibres de mon être. Je me tendis quand elle releva la tête, craignant qu'elle essaye de fuir, mais elle plongea simplement son regard troublé dans le mien. Elle ferma les yeux et des larmes scintillèrent sur ses joues.