Chapitre Dix Neuf : 19 장

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Point de vue Oh Na Yung :

Encore endormie, je descendis de la mezzanine en évitant de ne pas tomber, tant la difficulté était accrue dans mon état actuel. Je n'avais aucune envie de partir travailler, les yeux à demi clos, les cheveux en bataille. Je me levai en titubant. Embarrassée par mes draps emmêlés, je trébuchai en me précipitant dans le couloir. A mi chemin , je me rendis compte que j'avais rêvé, mais son visage avait été si réel qu'il restait encré sur mes pupilles. Des sanglots muets et secs montèrent de ma poitrine. Ce réveil fut plus difficile que je le pensais. La conversation d'hier m'avait complètement retourné. Le souvenir me frappa comme un coup de poing dans l'estomac et me coupa le souffle. Je serrais les poings si fort que mes ongles pénétrèrent dans ma chair pour faire rebattre mon coeur normalement. 

Je me traînai jusqu'à ma commode pour prendre dans mon tiroir quelques tranquillisants que je gardais au cas où. Il valait mieux anticiper , prendre les médicaments dès les premiers signes de la crise de panique plutôt que de laisser l'angoisse m'étrangler de ses mains poisseuses. J'ouvris le tiroir d'un geste brusque et je vidai le contenu sur la table. Médicament trouvé, et avalé. Je me dirigeai d'un pas traînant dans la salle de bain.

De l'eau salvatrice sur le corps , bien chaude et me voilà enveloppé d'un nuage de vapeur. Mais l'eau que je passai sur mon visage, sur mon corps, ne parvenait pas à effacer mon angoisse. Les images de ma peur persistaient. Comme si , au fond de mon inconscient, j'avais pu apercevoir mes meurtrissures affectives sous formes physiques.

Démissionner. C'était si simple après tout. Une simple lettre et une conversation, et je recommençai tout à zéro. Je m'arracherai de Ji Yong aux derniers souvenirs délicieusement pénible.

Puis , emmitouflée dans une serviette de bain, je consultai enfin l'écran de mon téléphone portable, et malheureusment je pu très vite m'appercevoir qu'il était bientôt l'heure de partir.

Je soupirai, pendant que mon regard s'égara par la fenêtre. Aujourd'hui, le ciel était d'un bleu limpide, il y avait juste quelques petits nuages qui en cachaient quelques parties, mais il restait d'un bleu profond. L'hivers n'était pas si dur, comparé aux autres années précédentes. La lumière avait subitement repris ses droits.

Tandis que je passai un collier autour de mon cou, un élément me frappa. Malgré ma crainte de cette "nouvelle vie". Le déchirement m'avait beaucoup amoché, j'étais si insouciante , si naive. J'avais cru tant de paroles empoisonnées , creuses, parce que je voulais qu'elles soient la vérité. Et maintenant  la vrai vérité m'avait éclaté  au visage au grand jour. Voilà ce que j'étais devenue , une suave. La femme émerveillée, si simple et liante , a érigé en une lasse. Cependant dans la brume mentale de mon esprit tiraillé, une question y  surgit : " Suis-je devenue celle que je voulais être ?". Un sentiment de honte, que je connaissais si bien, m'envahit et j'ai eu immédiatement l'impression que ma vie était foutue.

Je poussai un long soupir et m'installai dans ma voiture . Au dessus de moi, le soleil étincelait dans de grands rayons. Les choses allaient changé. Je sentais le renouvellement trembler sous mes pieds.

Dès arrivée , au bureau. Ma gorge me tirailla ainsi qu'un très grand stresse me vint.

Boire. De l'eau. Fut ma seule idée qui pourrait me calmer. Je remplis un verre. Il me fallut quelques minutes avant d'arriver à le porter à ma bouche et à avaler son contenu avec avidité.

D'ailleurs , hormis quelques pincements au coeur parfois, je crois que j'allais bien. Enfin. malgré ça, l'énergie coulait à flot dans mes veines, ne se tarit plus comme avant. Peut être parce que je savais que toute cette mascarade allait enfin prendre fin et que j'allais enfin être délivré, de toute cette histoire. Maintenant j'allais me concentrer sur ce qu'il aura de sain dans ma vie. Je me tendrai sur des relations simples, qui tendront vers la construction , plus tôt que la destruction. Nous nous sommes toujours plus focalisés sur ce qui aurait pu arriver que sur ce qui s'est réellement passé. Lorsqu'une porte se ferme et ne semble plus pouvoir se rouvrir, nos pensées s'égarent dans le royaume des possibles. De ce qui aurait pu être et qui ne sera plus. C'est pour ça que je voulais arrêter de penser à Ji Yong. Que je le bannisse sur le champ de ma conscience. Et je savais que grâce à ce que j'allais faire, et que Saejin m'en avait donné la possibilité que petit à petit, j'y parviendrai. A l'oublier complètement. 

Sensation (G-Dragon)Donde viven las historias. Descúbrelo ahora