Chapitre Seize : 16 장

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Point de vue Oh Na Yung : 

Il avait été distant tout le long de la séance photo,  dans un regard fuyant, faible, peu rassurant. Même certaines personnes du staffs furent assez subjuguées de le voir dans cet état. Si peu évident, et si soudain.

  Au fur et à mesure que je le côtoyai , il se transformait, où plus tôt, il laissait prendre place à sa vraie personnalité, à sa vraie nature. Petite à petite , il quittait son personnage excentrique et égocentrique, pour laisser place à quelqu'un de beaucoup plus fragile, de beaucoup  plus torturé. Ce qu'il était véritablement. Et ça, je l'avais bien remarqué durant ses derniers jours.  

Quelques jours furent passés depuis cela, et encore une fois , je n'avais plus eu aucune nouvelle de lui. Il avait encore disparu. Mon planning était encore vide de sa présence.   

Alors aujourd'hui, la seule chose qui pouvait compléter ma journée, fut ce soir, car c'était enfin  la grande soirée de mon patron dont j'étais "invitée". 

J'avais donc une après midi pour une fois assez tranquille avant cet évenement. Pour meubler cette  journée vide avant l'heure de la soirée, il fallut que je m'occupe, que je profite pour une fois des choses simples. Je m'installai alors dans un café qui faisait l'angle d'un boulevard et commandai un  cappuccino. Ma cuillère plongea dans la crème. Au dehors, le ciel était gris. On dirait un couvercle qui pesait sur les toits des immeubles. Séoul ressemblait parfaitement à un espace clos, sans issue. Tout y semblait possible et rien à la fois. Mon regard tomba sur la terrasse chauffée, au loin je pouvais apercevoir tout un tas de personnes. Je regardais ainsi le personnel travailler dans cet endroit. Travailler ensemble créait forcément des liens. Et quand on y passait dix heures par jour, pour ensuite s'échouer, épuisé , sur son lit. Cela se substituait à toute vie sociale. Si j'avais lu quelques articles à ce sujet et entendu les réflexions d'amis allant dans ce sens, j'avais le sentiment de comprendre enfin tout ce que cela impliquait. C'était une cohabitation obligatoire. La fuite y était difficile, à moins de démissionner sans crier gare. Et , pour une fugueuse comme moi, voilà qui s'annonçait être difficile.  Car maintenant, je savais pertinemment que Ji Yong allait être tout aussi présent, que ces collègues de travail que je pouvais apercevoir de ma table. 

Je terminai mon chocolat chaud d'un trait, puis laissai des billets sur la table. Je fis quelques emplettes avant de renter. Ainsi le reste de la journée, je lu tranquillement , hantée par les différents scénarios que pouvait annoncer ce soir. 

Ji Yong qui me parle. Ji Yong qui m'ignorer. Ji Yong qui tente de séduire d'autres femmes. Ji Yong qui m'embrasse. Mon imagination commença à s'emballer. Comment était il possible de ne pas connaître quelqu'un quelques semaines auparavant , puis d'être complètement habité par sa présence , par les hypothèses du futur ?  Cette sensation était à la fois enivrant et douloureuse. C'était la chute. La marche vers l'autre, inévitable. 

Comment expliquer que j'attirai autant ceux qui m'énervaient le plus, ces imposteurs, ces spécialistes des doubles vies ? C'était toujours la même histoire.  Pourtant , le besoin de m'abîmer en un homme ne me quittait pas. L'envie de trajectoires qui se croisèrent et se mêlèrent ensemble étaient beaucoup trop présente en moi.

Pourvu que Ji Yong soit présent ce soir. Non. Je devais arrêter d'espérer. Il ne sera sans doute pas là, de toute façon . Mieux valait ne pas y penser. 

* * * 

Quelle robe choisir ? Je fis coulisser la porte de mon armoire. Un arc-en-ciel de tenues m'offrit un vaste choix. Mais aucune ne dépassait la splendeur de la robe que j'avais porté l'autre fois.  Je pris donc celle qui m'avait coûté la plus chère, l'un des seules vêtements de marque que j'avais dans ma garde robe.  Je jetai l'heureuse élue sur le canapé. Robe bustier noir, courte mais pas trop, sobre et sexy. Le parfait alliage. 

Sensation (G-Dragon)Where stories live. Discover now