Chapitre 3 : Survivre

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Quand tout s'écroule ...

À mon réveil, je fus éblouit par les lumières qui m'entouraient. Je n'avais aucune idée d'où j'étais. Je clignais plusieurs fois des yeux et regardais ce qu'il se passait autour de moi. Tout était blanc et une odeur désagréable parvenait jusqu'à moi. Un fil était relié à mon bras, une sorte de perfusion sans doute. J'étais à l'hôpital mais pourquoi? Tu me revins alors par sorte de flash. La tête de ma mère baignant dans son sang, la tête de mon père reposant sur le corps inerte de cette dernière et la vision des corps étendus plus loin de mon frère et de ma sœur. Mon dieu. La panique s'insinua à travers moi. Ils fallait que je les vois. Où étaient-ils? J'arrachais la perfusion de mon bras, ce qui me fit grimacer. Je me levais aussitôt et sautais en dehors de mon lit. Le poids de mon corps était trop lourd et mes jambes flanchèrent. Je tombais lourdement au sol dans un cri déchirant.

- Chute pour la patiente chambre 504 ! S'écria une voix en pénétrant dans ma chambre.

J'étais couché au sol alors que la personne appuyait sur un bouton rouge à côté de mon lit. Mon corps était parcouru de spasme que m'arrivait il? La personne se pencha vers moi et tenta de me calmer. Mes spasmes redoublèrent. Un cri. Sans doute le miens, je ne savais plus. D'autres personnes pénétrèrent dans ma chambre. Plusieurs voix. Je ne comprenais rien. On m'injecta quelque chose. Je me calmais. Les trois jeunes femmes, me levèrent et me couchèrent sur le lit.

- Mademoiselle, me dit l'une d'entre elle,  restez calme, vous avez subit un choc émotionnel il faut que vous restiez allongée, m'expliqua t'elle

Un choc émotionnel. Ma famille.

- Où sont ils ? Demandais je difficilement

- Je suis désolé mademoiselle, me dit elle mal à l'aise, ils nous ont quittés avant même d'arriver à l'hôpital.

Je la fixais. Elle et sa queue de cheval sophistiquée. J'assimilais ses paroles. Ma famille m'avait quitté. Aucun d'entre eux n'avaient survécu. Ils étaient tous morts. MON DIEU. Par ma faute. Aucune émotions ne traversa mon visage. A l'intérieur j'étais détruite mais à l'extérieur j'étais anéanti. L'infirmière murmura que j'étais en état de choc. Sûrement. Je n'en avais aucune idée. Je les regardais s'activer autour de moi essayant de me faire réagir. Mais il était trop tard. J'étais seule. Apres de longues minutes, l'infirmière m'injecta quelque chose dans le bras. Puis plus rien. Je n'arrivais plus à penser, puis vint à nouveau ce trou noir.

Mes yeux papillonnèrent quand j'ouvris les yeux. Ma famille était morte. Ce n'était pas un cauchemar. Je soupirais. Qu'allais je devenir? J'étais seule maintenant, mes parents, mon frère, ma sœur..  Ils n'étaient plus là.. Pourquoi ne m'avaient ils pas emmener avec eux ? Qu'est ce que j'allais faire sans eux? Je n'aurais jamais dû les faire sortir, il m'avait dit que c'était dangereux. Tout était de ma faute.

Quelqu'un frappa à la porte de ma chambre et entra. Je tournais la tête vers cette femme âgée. Elle avait les cheveux blancs, des yeux verts et un visage doux et à la fois dur. Elle était tiré à quatre épingles dans son tailleur chic. Elle ressemblait à ma mère. Je fis vite le rapprochement et devinait que je faisais face à ma grand mère. C'était la deuxième fois que je la rencontrais. Elle avait couper les ponts avec nous depuis très longtemps suite aux mariages de mes parents. Ils avaient refusés que ma mère épouse mon père qui n'était pas selon eux, fréquentable. Elle avait tout de même tenter de garder contact avec nous en nous appelant tous régulièrement. Mais comment être proche d'une personne que tu ne voyais jamais? Elle refusait catégoriquement de dialoguer avec mes parents et il en était de même pour eux. J'avais tenter d'en savoir plus mais ils m'avaient répondu que c'était des histoires d'adultes. La phrase préfèré des parents quand ils ne voulaient pas vous dire quelque chose.
Ma grand mère me fixait étrangement et s'avança jusqu'à moi. Elle me sourit, d'un sourire qui n'atteignait pas ses yeux.

- Ma chérie, soupira t'elle en se penchant pour me prendre dans ses bras, je suis désolé, continua t'elle, et bon anniversaire, termina t'elle en déposant un baiser sur mon front

Je me crispais. Nous étions le 15 juillet, soit un jour après cette ... Horreur. Ma grand mère sentant mon changement d'humeur me lâcha et m'inspecta sous son regard inquisiteur. J'hochais simplement la tête en signe de remerciement, c'était la seule chose dont j'étais capable. Elle passa alors sa main dans mes cheveux dans un geste sûrement rassurant

- Tu vivras avec moi et papy à partir d'aujourd'hui, m'annonça t-elle, tu verras, ça va aller

J'allais vivre avec des gens que je ne connaissais pas. Comment cela pourrait il aller? Je n'avais plus rien. Tout ceux que j'aimais était parti.

- Tu verras, la vie à bervely hills est géniale, je suis sûr que tu vas t'y plaire, ne put elle s'empêcher d'ajouter

Beverly Hills? Vraiment? Ma petite ville d'Atlanta allait me manquer. Toute ma vie était ici, dans cette maison, où plus personne ne m'attendait. Je n'avais pas d'amis, seulement ma famille. Je soupirais et m'avachi un peu plus contre le dossier de mon lit. Ma grand mère me laissa alors seule me promettant de revenir vite. Comme si cela avait une quelconque importance. Le temps semblait être au ralentit de toute façon.

Le lendemain, ma grand mère me prépara à quitter l'hôpital. Elle m'avait ramèner de vieux habits qu'elle avait trouvé dans ma maison. Mon grand père, nous attendait au devant de l'hôpital. Nous montions rapidement dans le taxi et traversions les rues d'Atlanta. Ma grand mère m'expliqua que nous allions séjourner à l'hôtel durant toutes les vacances d'été. Apparemment, ils y avaient quelques soucis à régler. Mon grand père ne chercha pas à me parler et me laissa dans mon monde. J'eus l'impression qu'il était le seul à me comprendre.

1 mois et demie s'était achevé. Le temps passait effroyablement lentement. Toutes mes journées étaient semblables. Je ne parlais à personne et rester près de la fenêtre de ma chambre les yeux dans le vague. J'avais refuser d'aller à l'enterrement mais ma grand mère avait insister. 4 cercueils m'avaient fait face. C'était horrible. J'étais anéanti. Aucune larme n'avait traversé mon visage. J'étais simplement froide. Quelques personnes m'avaient pris dans leur bras m'offrant leur réconfort et leur condoléance. Que savaient ils au juste? Connaissaient-ils cette douleur?

- Alicia ! Cria la voix suraiguë de ma grand mère

Je détestais entendre ce prénom. Je détestais entendre mon propre prénom. Ridicule non? Je soupirais et rassemblait les quelques affaires que j'avais.

- On y va !! S'écria t'elle à nouveau.

Mon grand père vint attraper mon sac et me fit signe d'avancer. C'était le grand départ. Avion en 1ère classe direction Beverly Hills. De toute façon, dans n'importe quel endroit je serais toujours vide. Alors ici ou là bas, qu'est-ce que cela changerait? Sans eux, je n'était plus rien.

"Tu n'es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis" Victor Hugo

NEW LIFE {EN RÉÉCRITURE}Onde as histórias ganham vida. Descobre agora