(Tome 2)
Printemps 1711.
Après des années loin l'un de l'autre, Gabriela et Harry allaient se retrouver mais plus rien n'est comme avant.
Beaucoup de choses ont changé mais il y a bien une seule qui n'a jamais changé et qui ne changer...
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Richmond, Royaume-Uni Harry de Galles
Une jeune femme vient nous apporter le thé et j'y mets un peu de sucre. Je mélange doucement et puis, j'y ajoute un nuage de lait. Je jette de temps à autre des coups d'œil à Gabi et je la contemple. Il faut dire que la vie de famille l'a rendu beaucoup plus belle.
- « Et avec Charles, vous n'avez pas eu d'enfants ? » Lui demandé-je.
Je n'ai pas encore vu d'autre petit monstre surgir de nulle part pour aller rejoindre George et Henry et Danielle ne m'a jamais parlé d'un troisième enfant.
- « Non. » Dit-elle en secouant la tête. « Je pense que je ne pourrais plus jamais donner la vie. » Ajoute-t-elle.
Je n'y crois pas. Elle a déjà perdu un enfant et elle a quand même réussi à donner la vie à des jumeaux quelques temps après, alors, je pense qu'elle peut encore donner la vie.
- « Ou peut-être que Charles n'arrivait pas... »
Elle ne me laisse pas finir ma phrase.
- « Je t'interdis de lui faire des reproches alors qu'il n'est plus là pour se défendre. » Me dit-elle en posant violemment sa tasse de thé.
Elle le défend bec et ongles et j'aurais aimé être à la place de ce cher Charles mais elle n'a pas voulu de moi dans sa vie. Elle m'a tout simplement rejeté pour protéger nos jumeaux et j'ai mis énormément de temps pour le comprendre. Il a fallu que je vois mon neveu Edward naître pour que je comprenne que la vie de cour n'est pas faite pour les petits.
- « Je ne lui fais pas de reproches, je fais juste une supposition parce que pour concevoir un enfant, il faut deux personnes et donc, tu n'es pas la seule à blâmer. » Lui expliqué-je.
Je reporte mon attention vers la fenêtre qui donne sur l'immense jardin et je regarde George et Henry jouer.
- « Je regrette de ne pas être venu plus tôt pour eux. » Dis-je.
- « Tu étais occupé à baiser toutes les catins du pays alors c'est compréhensible. » Me lance-t-elle.
- « Je n'ai baisé personne. » Lui répondis-je en soupirant.
J'ai créé ce mensonge de toute pièce pour voir comment elle réagirait mais Danielle me disait toujours qu'elle semblait ne montrer aucune émotion à chaque fois qu'elle lui en parlait mais maintenant, elle semble me reprocher ma fausse occupation.
