(Tome 2)
Printemps 1711.
Après des années loin l'un de l'autre, Gabriela et Harry allaient se retrouver mais plus rien n'est comme avant.
Beaucoup de choses ont changé mais il y a bien une seule qui n'a jamais changé et qui ne changer...
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Londres, Royaume-Uni Le roi Harry
Les coups de canons retentissent dans la ville de Londres, annonçant ainsi la naissance des nouveaux princes. Chaque nouveau-né a droit à vingt-et-un coups de canon et aujourd'hui, il y en aura quarante-deux. Un petit sourire apparaît sur mon visage mais il disparaît aussitôt lorsque je me souviens des paroles prononcés par le docteur quelques heures plus tôt.
« Le deuxième jumeau ne se porte pas bien et il ne devrait pas vivre longtemps. » Avait-il dit. Gabi ne le sait pas encore parce qu'elle dort profondément depuis qu'elle a donné naissance et je redoute le moment où je devrais lui annoncer que notre deuxième bébé est malade.
- « Maintenant le royaume sera au courant que des jumeaux ont vu le jour. » Dit Gabi.
Je me retourne pour pouvoir la regarder. Elle est toujours couchée sauf que maintenant, elle a les yeux ouverts et elle me regarde avec un petit sourire. Je m'approche d'elle et m'installe sur le lit. Je caresse ses cheveux avant d'embrasser son front.
- « Est-ce que je peux aller voir les jumeaux ? » Me demande-t-elle.
- « Bien sûr. » Dis-je en lui souriant. « Mais tu devrais d'abord savoir quelque chose. »
Je ne sais même pas comment je suis censé lui annoncer une telle chose. Même si je ne le lui dis pas maintenant, elle finira par le comprendre quand elle verra notre petit prince.
- « Notre deuxième petit monstre est malade et le médecin dit qu'il ne devrait pas vivre longtemps. » Lui dis-je.
- « Qu'est-ce qu'il a ? » Me demande-t-elle avec inquiétude.
- « Il respire avec difficulté, il ne s'alimente que très peu et il pleurt lorsque quelqu'un le prend. »
Quand nous entrons dans la petite garderie où les nouveaux-nés se trouvent, nous n'entendons que la respiration difficile de notre petit bébé. Je l'ai pris dans mes bras une fois et je voyais bien qu'il avait mal quelque part. Et c'était dur de le voir dans cet état-là.
- « Une infirmière prend soin de lui pour essayer de l'aider à aller mieux. » Lui dis-je.
Elle a déposé auprès de lui des feuilles d'une plante qui aideraient une personne à mieux respirer et elle lui fait également des massages sur la poitrine pour l'aider. Je l'ai regardé faire jusqu'à ce que les coups de canon retentissent, je veux juste être auprès de mes fils.
- « Je veux aller le voir. » Dit-elle avec émotion.
Je sais que c'est dur pour elle d'entendre que le bébé qu'elle vient de mettre au monde est malade.
