XV-Mon seul souhait

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Mon seul souhait reste et demeurera d'être prés de toi, de sentir ta chaleur, ta douceur.

Mon seul souhait ne peut s'envoler, bien qu'il me heurte chaque seconde qui passe.

La seule chose dont j'ai besoin, qui m'est nécessaire est ta voix.

Pourtant j'ai le devoir de tenir ma promesse, pour toi.

Bien que j'eu cru enfin trouver le courage en moi de me relever, je ne puis guérir aussi facilement. Mon amour pour toi, ma Lou, m'apparaît comme une incurable maladie.

Le temps seul pourrai m'apporter une voie d'apaisement, mais Dieu, mais Dieu que les minutes sans toi sont longues.

Je voudrai tant pouvoir te montrer mon courage, te prouver que ma promesse n'était pas veine. Je le voudrai tant sans le pouvoir.

Et je suis condamné à attendre dans la souffrance. Sans aucune prise sur ma blessure, sans aucune prise sur mon mal.

Et j'espère tant que tu ne m'en tiendras pas gré, que tu ne m'en veuilles pas pour ma soudaine lâcheté, pour ma soudaine perdition.

Car enterrer cette si belle période de ma vie n'est pas tâche aisée. Car avant de chérir avec bonheur tous nos souvenirs, je dois faire deuil de cette joie. Je dois faire deuil de ce qui m'a rendu heureux. Je dois accepter.

Or accepter, accepter, accepter, mot si âpre à mon cœur, accepter signifie pour moi rendre réelle ta disparition.

Disparition que je ne puis, pour aujourd'hui, subir, confronter au réel.

C'est pourquoi, pour me relever, pour agir en Homme, pour tenir ma promesse,

Je dois, je te le dois, de laisser couler les heures, dans la souffrance, mais surtout dans l'espérance de l'apaisement.

Afin de trouver un havre de paix dans mon cœur, dans mon âme, où je pourrais enfin en toute dignité, en toute sincérité et avec joie chérir nos souvenirs, chérir ta vie passée. Et enfin accomplir mon devoir, tenir ma promesse.

Je ne pourrais me retrouver, me reconstruire que dans ton souvenir, mais dans ton souvenir non pas illusionné, non pas rempli d'utopie,

Je ne pourrais me retrouver, me reconstruire que dans un souvenir que je sais passé, que je saurais unique et enterré avec ton enveloppe charnelle.

Attendre sans illusion est mon seul remède. Douloureux, mais nécessaire.

Nécessaire pour toi.

Nécessaire car je te l'ai promis.

Nécessaire pour accepter l'inacceptable.

Nécessaire pour vivre à nouveau.

Une autre vieWhere stories live. Discover now