Je serai là pour toi (tome 2)

Chapitre 18 : Mort

Désolé pour le retard, mais je ne pouvais pas poster avant. Mais lisez le chapitre avant de me pardonner 😇😇

PDV général

Il ouvrit brusquement les yeux, les pupilles fines. Ses yeux verts luisaient dans l'obscurité de la cage. Ses narines frémissaient, le souffle bruyant, tous ses sens étaient en aguets.

Il se passait quelque chose. Il le sentait. L'homme aux tatouages n'était toujours pas venu. Ni Astrid qui l'accompagnait régulièrement, lui promettant qu'elle les ferait sortir. Oui, définitivement, quelque chose n'allait pas.

Il sentait une douleur à l'intérieur de lui, comme si on lui avait planté un poignard de métal froid en plein cœur. Il avait déjà ressenti ça auparavant. Trop de fois. Car cette douleur, ce pressentiment n'était pas associé à quelque chose de positif. Il ne ressentait ça que lorsque son meilleur ami était en danger. Soit souvent. Et maintenant ne faisait pas exception. Harold était en danger.

•••

Une seconde. Deux secondes. Trois secondes. Trop de secondes.

Astrid avait arrêté de compter. Car plus le nombre augmentait, plus son espoir réduisait. En réalisant qu'elle n'entendait rien, que le cœur d'Harold avait cessé de fonctionner, son premier réflexe fut de donner un coup de poing dedans pour le secouer et le faire redémarrer.

Elle recolla ensuite immédiatement son oreille contre les écailles. Un battement. Puis plus rien.

Les yeux remplis de larmes, elle recommença. Il ne pouvait pas mourir. Il n'avait pas le droit de faire ça. Pas maintenant. Pas ici. Pas à elle. Pas après tout ce qu'il avait réussi à surmonter.

Elle ne savait pas faire de massages cardiaques. Ou du moins, pas à des dragons. Surtout avec des menottes. Alors, elle se contenta de frapper les écailles, espérant pour que ça marche.

Elle eut un profond soupir de soulagement quand elle recolla son oreille contre le cœur d'Harold. Il avait recommencé à battre. Faiblement et irrégulièrement certes mais il battait.

Elle colla son front contre les écailles. Jamais elle n'avait eu aussi peur de sa vie. Perdre Harold était son pire cauchemar et il s'était réalisé, pendant quelques secondes. Pendant quelques secondes, Harold était mort. Et elle s'était sentie mourir aussi.

Elle sentit une main sur son épaule. Ingrid s'agenouilla à côté d'elle.

-Il est... ?

Sa voix s'étrangla. Elle ne supporterait pas de perdre son frère. Elle avait déjà tenté l'expérience quand Dagur s'était fait passer pour mort après avoir sauvé sa vie et elle n'avait pas envie de recommencer.

Les autres ne dirent rien. En même temps, que dire ? Si Harold venait à mourir, tous perdaient un ami précieux, un frère et un cousin. Harold était indispensable à la cohésion de leur groupe. C'était grâce à lui qu'ils avaient parcouru autant de chemin. C'était leur ciment. Et pour Astrid, plus encore.

-Non, souffla cette dernière, répondant à la question informulée de sa meilleure amie. Mais nous n'avons plus beaucoup de temps.

Tous se détendirent imperceptiblement.

Astrid sursauta lorsqu'une voix bourrue s'exclama :

-Voici ta place, traître !

Tous tournèrent la tête vers la grille. Un chasseur vêtu d'une peau d'ours polaire maintenait un autre homme, visiblement assommé, par le bras.