Chapitre 27 : Black

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Qu'est-ce que j'ai fait de mal pour qu'il soit froid avec moi comme ça. OK il  n'est pas content de me voir mais je ne pense pas que ce soit le bon  moment pour me faire remarquer que mon absence lui avait fait des  vacances. Nan mais sérieusement pourquoi j'ai été aussi conne à croire que  je lui avais manqué ? Et après on me demande de faire un gosse avec  lui...en parlant de ça je ne lui ai toujours rien dit et je pense que plus je vais  attendre plus il va mal réagir. Mais je dois dire que j'ai plutôt peur de sa  réaction. 

Et s'il disait non, qu'est-ce que je ferais pour protéger ces petites ? Je ne  veux pas qu'elles deviennent comme moi et pourtant je suis prête à laisser  un bébé entre ses mains. Je me dis que si j'en quitte un, je pourrais en  sauver quatre et que c'est un bénéfice pour tout le monde. Oui j'aurais  préféré les sauver tous mais c'est impossible et je le sais, alors si quelqu'un  doit en subir les conséquences ça sera mon bébé, qui d'ailleurs je ne suis  même pas sûre qu'il verra un jour le jour. C'est vrai quoi, ça se trouve je  ne peux pas avoir d'enfants, ce que je prie au plus profond de moi, ou  encore que Castel refuse, ce que je souhaite aussi même si les  répercussions en seraient terribles. 

Je ne sais vraiment plus quoi faire, lui il est là à quelques centimètres de  moi à me regarder comme si je le dégoutais ce que je dois comprendre  avec mon visage. Cet enfoiré ne m'a pas raté et je peux vous dire que je le  sens avec plusieurs de mes côtes cassées. Les médecins qui m'ont été  envoyés ont voulu passer une radio mais pour moi il en était hors de  question. Je n'avais pas besoin de passer une radio pour savoir que j'avais  des côtes cassées. Je veux bien ne pas être la personne la plus intelligente  au monde mais il ne faut pas abuser non plus pour comprendre que je  souffre en ce moment-même.

- Alors ça fait mal ? Me demande Castel toujours avec cette froideur dans la  voix

Nan mais il est débile ou alors il le fait exprès ? Mais bien sûr que ça fait  mal ! Il n'a pas vu mon état complètement déplorable et que je suis  pratiquement à poil devant lui ? Et je n'ai même pas de soutient gorge, il  n'y a qu'un sparadrap qui recouvre ma poitrine et qui fait plusieurs fois le  tour de ma taille qui elle est devenue déplorable. J'ai eu la chance que ça  soit Aya qui m'ai aidé à le mettre, elle est vraiment adorable comme fille  et elle est très mature du haut de ses 25 ans. C'est vrai quoi, elle élève trois filles et en plus elle a un mari qui est complétement nerveux mais qu'elle  réussit pourtant à canaliser.

- Pourquoi est-ce que tu me demande ça ? Lui dis-je en croisant  doucement les bras sur ma poitrine

- Parce que j'espère que ça te fais mal, mais bien comme il le faut si tu  veux savoir. De toutes façons c'est tout ce que tu mérites tu ne crois pas  ? Me dit-il avec un sourire mesquin

Il est redevenu comme avant, cette façon de me parler ou encore de me  dénigrer comme si je n'étais rien du tout pour lui. Je ne m'attendais pas à  ce qu'il me dise que je lui ai manqué mais au moins à un merci d'avoir  ramené sa sœur qui, de plus, m'a remercié elle.

- Débile. Dis-je en un chuchotement à peine audible

- C'est à moi que tu parles la ? Me demande-t-il au bout de la crise

- Nan à moi Castel...comment j'ai pu penser une seule seconde que tu serais  celui qui viendrais me sortir de l'enfer...ou encore à te défendre devant mon  connard de père...et penser que je t'aurais manqué un minimum...nan tu as raison j'ai juste ce que je mérite en réalité. Dis-je en rigolant faussement ce que je regrette vu comment mes muscles se contractent

Castel a l'air choqué de mes révélations ou encore content. Je ne sais pas  trop il sourit mais regarde dans le vide pendant que moi, comme l'idiote  que je suis, je ne bouge pas et sert les poings le plus fort possible pour me  concentrer sur une autre douleur que celle de mon...mais qu'est-ce que je  raconte moi je n'en ai pas.

- Alors comme ça je t'ai manqué. Me demande Castel après plusieurs  secondes de silence très gênant

Je dois lui dire quoi moi, que oui il m'a manqué plus que je n'aurais voulu  ou que la seule chose dont j'ai envie c'est de m'endormir dans ses bras  comme avant ?

- Nan tu ne m'as pas manqué tu racontes vraiment n'importe quoi.  Lui dis-je en cachant mon visage avec le coussin comme une enfant

Le cousin disparaît à l'autre bout de la pièce et se fait remplacer par les  lèvres de Castel qui fondent sur les miennes. MON DIEU ! Je ne rêve pas il  est en train de m'embrasser et je suis en train de répondre à son baiser. 

Je ne peux pas dire que je n'ai pas mal avec ma lèvre encore fraichement  coupée, mais la douleur est remplacée par le plaisir de ses lèvres douces.  Ils ont un goût de menthe et de cigarette encore une fois, donc j'en  déduis qu'il n'a pas arrêté ce que je lui avais demandé. On aura une

discussion plus tard sur ça. Mais là je profite de ce magnifique 

moment...Depuis le temps que j'attendais ça. 

Il donne des petits coups de langue sur mes lèvres demandant l'accès à la  mienne ce que je lui donne sans grande résistance. Je m'en veux de lui  laisser cette emprise sur moi, mais j'en ai besoin. 

Après plusieurs minutes il sépare nos lèvres en manque de souffle. Il  garde ses lèvres proches des miennes sans pour autant les toucher.

- Castel Gray est de retour, alors prépare toi à mourir dans les jours qui  viennent. Dit-il en se levant du lit avec un sourire mesquin comme tout à  l'heure

Il se dirige vers la porte de sa chambre et l'ouvre avant de mettre un pied à  l'extérieure et de se retourner vers moi qui n'a toujours pas bougé.

- Dernière chose : ne laisse jamais un pervers comme moi te toucher ça  serait dommage de te retirer ce qu'il te reste de plus cher, si tu l'as encore  bien sûr. Dit-il en rigolant avant de quitter la pièce me laissant 

complétement perdue.

Qu'est-ce que je viens de faire putain...

MAFIA T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant