Là, le long de la plage, c'est un enfant qui dort,
Mon dieu qu'il a l'air sage, allongé près du port.
On dirait qu'il frémit mais seul le vent agite
Les quelques oripeaux qui couvrent son corps svelte.
On voudrait qu'il se lève, que ses yeux s'ouvrent vite
Même pour nous lancer l'accusation muette
De l'avoir laissé là, seul et abandonné,
Comme ultime témoin d'un monde assassiné.
Au milieu des déchets que notre mer rejette,
Vous voyez un migrant et le plaignez peut-être,
Je vois juste un enfant qui ne peut pas renaître.
......................................
© Clelia Maria CASANOVA - 13 février 2018
VOUS LISEZ
En Vers et contre tous
PoetryRecueil de poésie, occasionnellement citations et textes courts, sur des thèmes très variés, et au jour le jour... Un genre de journal poétique, en somme... 😊 J'aime que mes vers soient libres, sans d'autres contraintes que le rythme et la sonorité...