Le prisonnier

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Parfois tard dans la nuit ma conscience s'éveille,

Mon corps encor si lourd qu'arraché au sommeil

L'esprit est entre deux : rien ne parait réel...

Puis un ange apparaît, sur moi étend ses ailes ;

Ses plumes sont d'un noir profond et inquiétant

Et ses yeux d'obsidienne ont un regard glaçant.

Son corps bien que déchu a un parfum de miel,

C'est un soldat déçu, triste rebut du ciel.

Cherche-t-il le pardon de ses fautes passées,

Ou s'est-il égaré, pauvre être dépassé

Par le destin cruel imposé par son maître ?

Il lui faudrait mourir pour espérer renaître...

Il vaudrait mieux sans doute abandonner la terre,

S'envoler assez loin pour retrouver l'enfer !

Mais il est prisonnier d'une chaîne cruelle

Qui le retient captif auprès d'une mortelle.

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© Clelia Maria CASANOVA – 19 septembre 2018


Petit poème nocturne, ça faisait longtemps...  J'ai des rêves un peu étranges en ce moment... 😊Enfin, disons encore plus étranges que d'habitude 😋

(Par contre l'ange n'était pas en kilt, et ça, c'est une énorme déception, j'avoue... 😏).

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