L'En Vers du décor

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                                    Nature

N'obéit qu'à ses lois, que vous ne voyez pas...

     Vous célébrez la vie ou pleurez le trépas,

                   Mais êtes-vous bien sûrs

                       D'avoir vu le futur ?


Plantule lentement fortifie sa croissance,

Racine creuse au sol, nourrie en frondaison ;

S'écouleront les ans, au rythme des saisons

Et puis viendra la mort, après la sénescence...


En sa maturité Géant dompte ses frères

En étendant sur eux l'emprise de ses bras ;

L'Ombre leur est portée, on ne peut s'y soustraire,

Mais juste après la chute un nouveau temps viendra.


Dans l'humus éventré gît la banque de graines,

Le Géant est tombé pour que poussent les scions ;

Soleil baigne la terre et réchauffe la plaine

Puis craquèle le sol sous la verte pression.


Vous attendiez la trêve, espériez la candeur,

Imaginiez de l'herbe angélisme et douceur...

Vous sentez les parfums, moites exhalaisons

Et ne percevez point les pointes de poison !


Rien n'est plus éloigné de la réalité :

La vie est dans la mort, triste fatalité...

Survivre est un combat, le plus adapté gagne,

Ainsi va la forêt sur mes hautes montagnes !

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© Clelia Maria CASANOVA – 20 octobre 2018


Poème en lien avec ma dernière contribution aux Joutes wattpadiennes, « l'Arbre qui cachait la Forêt », également publiée ce soir (lien en commentaire 😉).

La première partie constitue la fin du résumé, et les trois premiers quatrains sont liés aux trois parties que comprend le texte.

Pas plus d'explications naturalistes ici, tout est dans la nouvelle, œuf corse ! 😋

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