Le berger des morts

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Au cœur de la forêt, entouré de ses frères,

Il a poussé tordu, déformé bien trop tôt.

Son tronc majestueux est plus large que haut,

Et sa forme est étrange, inquiétante et sévère,

Martelée en son long de figures si laides

Qu'on dirait qu'il supplie ou bien appelle à l'aide.

Tout un théâtre joue sur son écorce nue :

On y discerne un diable ou un démon cornu,

Ici c'est un visage et là un bras charnu.

Au soleil de midi il offre sa pénombre,

Mais qui dormirait là en compagnie si sombre,

Et sachant le sabbat qui se jouera dès l'ombre ?

Il est creusé profond, large comme un tombeau,

Et conduira nos âmes jusqu'au dernier repos,

C'est le berger des morts au bien triste troupeau.

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© Clelia Maria CASANOVA – 10 avril 2018



Ce soir, je voulais vous parler d'un très vieil arbre, un châtaignier autour duquel se sont tissées de nombreuses légendes : le "Mal'cunciliu" également connu sous le nom de Berger des morts, car il est sensé guider les âmes des défunts vers l'au-delà.

Cet arbre a déjà inspiré beaucoup de poètes, mais comme j'ai très envie de vous écrire ma version également, pour ce soir, je vous laisse juste imaginer quelles sont ces légendes... Avant de vous livrer bientôt mes propres écrits. Patience, patience... 😎

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