Cachée en mon muret j'ose à peine une toile,
Mais je ne vous crains pas, parfois je me dévoile,
Je suis d'un genre discret qui peut être mortel :
Quand il me faut chasser, dansez la tarentelle !
C'est au cours de l'été, en ma maturité,
Que j'ai fondé mon clan et porté descendance ;
Mes enfants seront forts et de la même engeance
Que toute la tribu des Thérédiidés ;
Car je suis bien féroce, en moi coule un poison
Dont l'effet est atroce à perdre la raison.
Pourquoi se camoufler, quel besoin d'une armure
Quand on peut tuer net à la moindre morsure ?
A vous qui me voyez, sachez vous protéger !
Je porte sur mon corps les couleurs du danger,
J'ai la beauté du diable, en rouge et noir zébrée.
----------------------------
© Clelia Maria CASANOVA – 17 avril 2018
Petit retour à la série "nature et paysages" ce soir, après le poème mi-fable, mi-bonbon d'hier, je redeviens à peu près sage... Jusqu'au prochain dérapage, of course... 😋
Pas de photo, pour épargner les âmes sensibles 😎, mais pour les curieux, Google est votre ami : cette araignée est magnifique, elle a vraiment la "beauté du diable" 🙂
VOUS LISEZ
En Vers et contre tous
PoetryRecueil de poésie, occasionnellement citations et textes courts, sur des thèmes très variés, et au jour le jour... Un genre de journal poétique, en somme... 😊 J'aime que mes vers soient libres, sans d'autres contraintes que le rythme et la sonorité...