En plein cœur de la nuit, quand vous dormez encore
Je dresse patiemment un bûcher pour l'aurore ;
Je veux tout y jeter, jusqu'à la moindre peine :
Je ne garderai rien de tout ce qui me gène.
Je veux y incendier jusqu'au moindre remords,
Que tout finisse en cendres tant que le monde dort,
Qu'il ne subsiste rien, pas même un souvenir,
Rien pour alimenter la souffrance à venir.
Ainsi disparaitraient tant de choses cruelles...
Puis en ce matin rouge, en cette aube nouvelle
J'avancerai confiante, apaisée et sereine
Et pour un jour encor renonçant à la haine,
Combattant mes moulins en relevant le front,
Confrontant la bêtise et riant des démons
Qu'il me faudra brûler lors d'une nuit prochaine,
En Sisyphe moderne enchainée aux semaines.
Que mon calvaire cesse ! Allégez donc mes tâches !
Et qu'au bout de mon cou la chaîne se relâche !
Mais il n'est pas prévu que je puisse chômer :
Il y a tant de gens qui savent trébucher
Avec une élégance - artistes consommés -
Que je n'ai pas fini d'allumer des bûchers !
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© Clelia Maria CASANOVA – 14 septembre 2018
A deux doigts de l'explosion thermonucléaire... Mais alors, vraiment à deux très petits doigts... 🙄 Y'a des jours comme ça, où on se dit que mettre son poing dans le nez des gens, ça doit sacrément soulager 😤 (balade des Omnichiants, le retour). A défaut, un cri sous forme de poème, ça défoule aussi (et désolée pour « cendres » si Henry passe par là, je ne suis pas en état de faire mieux ce soir 😅).
Le week-end va me faire du bien, je crois... 💃
BẠN ĐANG ĐỌC
En Vers et contre tous
Thơ CaRecueil de poésie, occasionnellement citations et textes courts, sur des thèmes très variés, et au jour le jour... Un genre de journal poétique, en somme... 😊 J'aime que mes vers soient libres, sans d'autres contraintes que le rythme et la sonorité...
